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On est samedi et normalement le samedi, c’est « playlist du samedi ». Oui, sauf qu’on est fin décembre et qu’il faut bien s’atteler à vous offrir des tops, comme tout le monde. Alors la playlist du samedi devient la playlist de l’année avec notre top 20 des meilleurs titres de 2013.
Vous le savez que c’est subjectif et non exhaustif donc pas la peine de râler si votre morceau préféré n’y est pas et profitez donc de ce qui s’est fait le mieux sur les douze derniers mois selon nos critères.
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20. Daft Punk – Get Lucky (feat. Pharrell Williams & Nile Rodgers)
Une règle internationale vient de décréter que le single phare de l’année n’était plus écoutable jusqu’en janvier 2015, sous peine d’emprisonnement. Mais une fois le délai passé, on pourra (re)reconnaître à sa juste valeur ce qui restera comme l’un des classiques de notre époque.
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19. Thundercat – Heartbreaks + Setbacks
Pas la peine d’installer de faux suspens, l’album de Thundercat fait parti de nos meilleures pièces de 2013 et vous le retrouverez bien placé à l’heure de notre classement final. Le chanteur/producteur/bassiste est l’un des mecs les plus talentueux actuellement de l’underground et de la galaxie Stones Throw. Véritable couteau suisse et défonceur de barrière, il mélange soul/électronique/funk avec un brio certain. Preuve avec le magnifique titre ci-présent.
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18. Wild Belle – It’s Too Late (Employee of the year remix)
Cocorico bis. Si Daft Punk est le représentant numéro 1 de l’électro à la française, Employee of the Year est numéro 1 de la « slow french », la french touch en version quart d’heure américain. En un seul remix le duo parisien a réussi à s’installer confortablement dans nos cœurs pour être la belle affaire à suivre de près ces prochains mois/années. Beau beau beau.
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17. David Bowie – Love is Lost (James Murphy remix)
Tout simplement le meilleur remix de l’année. Le leader de LCD Soundsystem (qui vient d’annoncer le retour du groupe pour l’an prochain) offre une pépite monstrueuse en groovant un maximum le titre Love is Lost de monseigneur David Bowie pour la réédition de son dernier album. On retrouve les nappes de synthé fétiches de Murphy pour dix minutes de pur plaisir.
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16. Darkside – Golden Arrow
Autre titre d’une dizaine de minutes, autre grand plaisir de l’année. Le très bon Nicolas Jaar s’associe avec le guitariste/bassiste/contrebassiste Dave Harrington pour former le projet Darkside, véritable OVNI musicale. Difficile de mettre des mots sur ce qu’on ressent à l’écoute du titre introductif Golden Arrow, le mieux est de laisser parler cette musique et ses différents niveaux d’émotion.
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15. Big Sean – Control (feat. Kendrick Lamar & Jay Electronica)
Le titre a beau faire 7 minutes31, il ne doit sa présence ici qu’aux 180 secondes de pure folie de Kendrick Lamar qui signe un uppercut XXL dans la gueule du rap. Le mec est assez malin pour rester au top de l’actualité sans rien sortir de l’année (à part 546 featurings) en sortant les crocs sur la concurrence qui en prend plein la tronche. Un baiser du tueur qui fait encore grand bruit aujourd’hui.
« And that goes for Jermaine Cole, Big KRIT, Wale
Pusha T, Meek Millz, A$AP Rocky, Drake
Big Sean, Jay Electron’, Tyler, Mac Miller
I got love for you all but I’m tryna murder you niggas« . Bisous.
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14. Janelle Monae – Givin’ Em What They Love (feat. Prince)
La délicieuse Janelle Monae aura encore réussi à ensoleiller le cru 2013 de sa grâce et de son talent avec Electric Lady, must-have des douze derniers mois écoulés. Pas un titre à jeter, des morceaux marquants à la pelle, madame sait y faire. Tour à tour funky, soul, R&B, pop ou carrément rock, la protégée de Big Boi maitrise toujours son sujet. On la retrouve ici en duo électrique avec Prince pour un Givin’Em What They Love aussi survolté que parfaitement érotique.
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13. Blood Orange – You’re Not Good Enough
Là aussi du touche à tout de génie, mister Dev Hynes (/Lightspeed Champion) est devenu l’un des producteurs les plus incontournables de la scène pop US. Sa patte très 80′s a séduit de Solange Knowles à Britney Spears mais c’est encore en solo sous l’étiquette Blood Orange qu’il brille le mieux. Un album plein d’amour, plein de mélodies, plein de basses, plein de sensualité parfaitement maitrisé. Si Prince débarquait aujourd’hui, nul doute qu’il ressemblerait à ça.
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12. Mike Will Made-It – 23 (feat. Miley Cyrus, Wiz Khalifa & Juicy J)
Le banger rap estampillé 2K13. Pas une surprise s’il sort du cerveau du producteur rap de l’année. Mike Will s’est révélé à la face du monde et ce n’est sûrement qu’un début. Aussi à l’aise avec 2 Chainz qu’avec l’objet pop Miley Cyrus, impossible d’être passé à côté des singles produits par le natif d’Atlanta (Miley donc, Rihanna, Jay-Z, Ciara, Lil Wayne). Ici on couronne son premier hit « solo », 23 (hommage à Jordan), véritable hit pour renverser un dancefloor. Où Miley rappe, oui. Mais nique les barrières hein.
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11. Joey Bada$$ – 95 Til Infinity
Autre révélation rap de l’année qui a confirmé tout les espoirs placés en lui, Joey Bada$$. Avec une mixtape solide sortie cet été, le jeune Jo-Vaughn porte haut les couleurs de l’avenir du rap new-yorkais. Entre style contemporain et héritage du passé de la Big Apple, Joey parvient à faire un savant mélange qui plait autant aux gamins qu’aux vieux puristes. Pas une mince affaire. Avec 95 Til Infinity, l’un des morceaux phares qui restera dans sa carrière, on est pile entre les deux mondes. On attend l’album avec impatience.
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10. The Weeknd – Kiss Land
Le roi du R&B hybride a tenu ses promesses. Son premier album, KissLand, a été à la hauteur des (hautes) attentes et le royaume musico-porn de The Weeknd de s’étendre à travers monts et vallées. Un univers à part, duquel on ne peut rester insensible tant il fourmille d’idées originales voire géniales. Qui d’autre que lui peut se permettre de faire un titre parfait -un single de surcroît – en y incorporant les cris stridents d’une jeune fille mêlés à un bruit de carillon et des synthés à ne plus savoir qu’en faire ?
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9. Disclosure – Latch (feat. Sam Smith)
Si Daft Punk gagne sans doute dans le cœur de la population le titre d’album électro de l’année, il ne faut pas s’y tromper pour autant. Les vrais vainqueurs sont anglais, frères, ont 22 et 19 ans et s’appellent Disclosure. Impossible d’être passé à côté du phénomène et de ses tubes You & Me, White Noise, F For You mais surtout du doux Latch, véritable plaisir pour les oreilles.
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8. Sam Smith – Safe With Me
Et Latch a montré à la face du monde un autre trésor britannique en la personne de Sam Smith, partie vocale du morceau. On peut d’ores et déjà parié que le jeune blanc bec explosera à la face du monde en 2014 après avoir montré son joli brin de voix sur le tube de Disclosure donc mais aussi de Naughty Boy. Et c’est peut être encore plus fort quand c’est pour sa pomme comme sur ce très beau Safe With Me. L’avenir du R&B électronique UK, c’est aussi lui.
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7. Chance the Rapper – Smoke Again (feat. Ab-Soul)
La sensation de l’année. Avec sa seconde mixtape, le jeune rappeur de Chicago prévient tout le monde: la suite se passera forcément avec lui. Sorte de fils caché entre Kid Cudi et Kanye West, l’aspect chill en plus, Chance the Rapper impose son univers coloré qui laisse deviner un background plus que solide pour un jeune homme de 20 ans. Avec ce Smoke Again, « Mr Bennett a.k.a Tony Montano » s’offre un premier hit imparable que ne reniera aucun amateur de fumette.
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6. James Blake – Retrograde
Un peu de beauté dans ce monde de brutes grâce à James Blake. Si Sam Smith devrait prendre son envol bientôt, il rejoindra son compatriote parmi les cieux. Car James est haut, très haut, tel un prophète prêchant la bonne parole du haut de la montagne. Pas besoin de crier, il se fait entendre rien qu’en susurrant. La musique autour fait le reste.
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5. Kanye West – Black Skinhead
Oui Kanye West peut être un bad boy crédible. Bon, difficilement dans la vie de tous les jours mais sur disque, c’est possible. Yeezus est un objet crade, sombre et pas mal foutu dont Black Skinhead se fait le meilleur étendard. Un beau morceau dirty, rock’n'roll où les mots et l’interprétation de Yeezy sont irréprochables. Pas toujours été le cas dans sa carrière donc forcément à saluer.
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4. Vampire Weekend – Ya Hey
Est-ce qu’il est possible un jour que Vampire Weekend se plante ? Visiblement non. Pire, le groupe est meilleur d’album en album. Délaissant les guitares et le style Sunny Delight, Koenig et ses potes ont gagné en consistance musicale. C’est peut être plus sombre mais la lumière parvient toujours à percer les épais nuages sur un coup de piano, de chœurs, de violon, d’une jolie mélodie. Ya Hey parvient à rassembler tout ça pour cinq magnifiques minutes de musique.
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3. Arcade Fire – Here Comes the Night Time
Dans le genre groupe musicalement parfait, Arcade Fire se pose là. Mais ils ont fait l’exact contraire de VW en laissant (un peu) de côté la mélancolie pour aller vers la chaleur. James Murphy se charge de la production et emmène ses plus beaux synthés avec lui pour apporter un son plus rond et les canadiens font le reste. Ça donne lieu à des moments épiques comme ce caribéen Here Comes the Night Time, objet pop ultime de 2013. Gros gros kif.
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2. Drake – Too Much (feat. Sampha)
C’est fou à dire mais Drake est aussi détestable qu’il sait faire de grands albums. C’est dire la qualité de ses opus. Pourtant il est clairement pas le plus talentueux de tous, pas un foudre de guerre de rappeur ni plus de chanteur. Mais il sait parfaitement s’entourer et créer un univers à part entière avec des producteurs et des invités de talent. Ici, c’est Sampha qui tire clairement son épingle du jeu et vient apporter sa grâce à l’un des moments phares du dernier disque de Dreezy.
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1. Daft Punk – Touch (feat. Paul Williams)
Le numéro 1 incontesté et incontestable de l’année est Touch, la fresque monumentale de Daft Punk. Sorte de Bohemian Rapshody des temps modernes et version électro, le morceau restera comme l’un des plus emblématiques du duo et certainement, d’un point de vue qualitatif, le meilleur jusqu’à aujourd’hui. Découpé en plusieurs actes, Touch, parvient à toucher la perfection à différents moments, que ce soit l’arrivée de Paul Williams, l’envolée de violons à partir de sept minutes ou les chœurs sur la fin, c’est juste du pur génie musical. Le titre de l’année et peut être même l’un des meilleurs de la décennie.
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