Cette première implantation s’est déroulée de façon satisfaisante, la prothèse assurant automatiquement une circulation normale à un débit physiologique. Le patient est actuellement sous surveillance en réanimation, réveillé et dialoguant avec sa famille. » Nous nous réjouissons de cette première implantation, mais il serait bien entendu prématuré d’en tirer des conclusions car il s’agit d’une seule implantation et d’un délai post-chirurgical encore très court, » conclut Marcello Conviti, Directeur Général de Carmat.
Cette prothèse intelligente réagit comme un cœur physiologique ; elle se contracte de la même façon ; elle accélère son rythme avec l’effort et le ralentit avec le repos. Elle offre un espoir nouveau aux patients souffrant d’insuffisance cardiaque terminale dont l’avenir dépend encore de greffons dont le nombre reste insuffisant. Conçu au départ, pour permettre aux candidats à la greffe d’attendre la disponibilité d’un greffon immuno-compatible le cœur artificiel doit pouvoir fonctionner sans effets indésirables pendant un certain temps d’attente. Une attente qui peut s’avérer longue compte-tenu de la pénurie de dons d’organes et les contraintes immunitaires. En effet, plus de 20 millions de patients sont concernés par cette maladie en Europe et aux États-Unis à ce jour.
Cette première mondiale repose sur les capacités d’innovation de médecins chercheurs, d’hôpitaux et d’industriels français. Car la société Carmat, une PME créée par le professeur Carpentier, s’impose ainsi comme l’un des leaders mondiaux des dispositifs médicaux.
Le Ministre de la santé a félicité le professeur Alain Carpentier et les Professeurs Jean Noêl Fabiani, Christian Latremouille, et Daniel Duveau qui ont opéré le patient, et toute l’équipe médico-chirurgicale de l’Hôpital Européen Georges Pompidou.
Source: Communiqué Cabinet du Ministère de la Santé