Situé à la frontière nord-ouest maï-thaï, ou certaines ambiances sont aussi amères que le cocktail, la petite île de Penang regorge, non pas de rhum citronné, mais bien de surprenantes et inouïes niches culinaires, n'ayant rien à envier a ce gentil digestif. Célèbre pour ces saveurs typiquement piquantes, communément singulières, et simplement autres, la magnificence de celle-ci se discerne aussi au travers de croyances en d'esprits supérieurement divines, allant au delà du pragmatisme et du matériel qui semble souvent primer chez nous, vulgaire petit occidental, rendant ainsi chacun de ces habitants tout bonnement uniquement intéressant. C'est une fois au sommet de ce temple perché au beau milieu des montagnes, aussi sacrées que le cliché de la Joconde pour un touriste japonais, ainsi que des dizaines d'occupants tendancieusement bouddhistes, que l'on ressens naturellement la singularité d'une religion aussi intrigante qu'intéressante. C'est alors qu'un certain détachement presque dérangeant du reste du monde s'empare de ma personne. Néanmoins ce souvenir reste un des multiples visages qu'offre la pluralité ethnique et culturelle, la richesse d'une histoire, de son patrimoine, ainsi que de ces autochtones aussi fières et simples que le sont les bretons pour leurs inimitables galettes aux sarrasins. J.R