On passe outre l’innocence des bambins et on démarre au berceau : de zéro à quatre ans, il est temps d’apprendre la "masturbation enfantine", de laisser l’enfant exprimer "ses besoins, ses désirs et ses limites" sexuels, entendons-nous bien en "jouant au docteur". Inutile de protester, l’OMS a anticipé la contestation des parents dits "réacs" qui refuseraient que quiconque "joue au docteur" avec leur nourrisson : "Ce programme se confrontera à une résistance fondée sur des peurs et des préjugés." Prière donc de ravaler vos préjugés et de laisser faire les pros. Forte de ses "spécialistes", l’OMS propose en effet "une information objective, scientifiquement correcte", quand les parents ne sont que "sources informelles".
Jeudi dernier, Najat Vallaud-Belkacem annonçait qu’elle envisageait de retirer une part fiscale aux familles dont un seul membre travaille. Difficile de ne pas y voir un moyen de séparer les enfants de ces "sources informelles", obstacles potentiels au bon endoctrinement. Les mères de famille qui ont à cœur d’aider leurs enfants à grandir, ne se soucieront pas -au travail- de voir l’État s’occuper de leurs enfants "scientifiquement".
En résumé - Ils ont quatre ans et, outre la masturbation, connaissent "les différentes sortes de relations familiales" et savent qu’ils peuvent "explorer les différentes identités sexuelles". Il est temps d’apprendre "l’égalité entre les sexes", les émotions liées à l’amour que sont "jalousie, colère, agressivité et déception", et enfin "l’amitié et l’amour envers les personnes de même sexe".Ayant fêté leurs six ans, bien conscients des "différentes normes en matière de sexualité", il est urgent de leur parler "éjaculation et menstruation" et "méthodes de contraception". Puis on enchaîne sur "les rôles socialement associés aux genres".
De neuf à douze, on explore le monde du Planning familial, des MST, des orientations sexuelles en insistant sur "l’influence des inégalités liées au genre" et la pression exercée par "le groupe, la culture, la religion, la loi". Passé douze ans, il reste à traiter d’avortement et de "grossesse dans les couples de même sexe". Les enfants de quinze ans aborderont alors la PMA, la GPA, le don de sperme et la prostitution pour que l’éducation soit complète.Non seulement les rédacteurs souhaitent en faire "un cadre de référence" en Europe, mais en bons colonisateurs mondialistes rêvent de l’imposer "comme argumentaire pour un plaidoyer en faveur de l’introduction d’une éducation sexuelle globaliste dans chaque pays".
Il est fondamental de rappeler la sordide histoire de David Reimer, l’un des premiers cobayes de ce genre d’éducation. Élevé comme une fille à la suite d’une circoncision ratée, il subit toutes les étapes clés de ce rapport, avant d’apprendre la vérité sur son état et de "redevenir" un garçon.À 38 ans, le suicide l’avait emporté.F/G