Comme vous avez tous vu le départ de KOUROU du satellite GAIA je ne vais vous en montrer que la singularité de sa mission : mesurer très précisément la distance des étoiles de notre galaxie en fonction du temps et leur vitesse radiale
SOYONS BREFS /IL N Y A EU QUE 3 METHODES PENDANT LONGTEMPS . Chaque méthode n'est applicable que pour une certaine échelle. Le recoupement des méthodes permet, de mesurer la distance des objets les plus lointains de l'univers observable
. 1 :La distance des étoiles les plus proches peut être aisément obtenue par la méthode de la parallaxe, et en particulier la parallaxe annuelle. Le principe est de mesurer, par rapport aux étoiles lointaines, la déviation des étoiles les plus proches à 6 mois d'intervalle, alors que la Terre se sera déplacée de 2 fois 150 millions de kilomètres (2 fois la distance Terre-Soleil). On obtient de bons résultats pour des étoiles situées à une distance de quelques centaines d'années-lumière. Au-delà, l'angle mesuré est trop faible pour être mesuré avec précision (voir ma photo )
2 : Les céphéides sont des étoiles variables brillantes dont la luminosité varie périodiquement selon une période P (exprimée en jours) directement corrélée à leur magnitude absolue moyenne. La comparaison de la magnitude absolue avec la magnitude apparente permet de déduire la distance de l'étoile, et donc son éloignement par rapport à la Terre. CE SONT DES OBJETS PRECIEUX MAIS PLUS BIZARRES QU ON LE CROIT /UNE CEPHEIDE est une étoile géante ou supergéante jaune, de 4 à 15 fois plus massive que le Soleil et de 100 à 30 000 fois plus lumineuse, dont l'éclat varie de 0,1 à 2 magnitudes selon une période bien définie, comprise entre 1 et 135 jour. Elles furent nommées d'après le prototype de l'étoile δ de la constellation de Céphée. L'étoile polaire fut une Céphéide (du moins jusqu'en 1994 où il est apparu que son éclat était devenu stable sans qu'une explication ait pu être trouvée !!!!.)
3 : Les galaxies les plus proches peuvent être mesurées par la méthode des céphéides lorsqu'elles contiennent une étoile de ce type très brillante .Pour les objets plus lointains, on utilise la méthode du décalage vers le rouge. Elle permet de déduire la vitesse à partir de l'observation des raies d'absorption ou d'émission issues de l'observation des spectres.
Mais Gaia n’est pas fait pour cela : elle va « bosser » dans notre galaxie ( and co : celles que la voie Lactée a « croquées » et les nuages de Magellan ) et la cartographier en 3D .
Ma photo
Performances scientifiques attendues de Gaia à l'échelle de notre galaxie, la Voie Lactée (1 kpc = 1 kiloparsec soit 3 261 années-lumières). En arrière-plan une photo du disque de la Voie Lactée qui fait environ 25 kpc de long, telle que nous la voyons de la Terre, c'est-à-dire par la tranche.Si tout va bien, Gaia sera positionnée à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, sur un emplacement privilégié, le point de Lagrange 2. Sa mission doit durer cinq années au total -voire six- pendant lesquelles le satellite localisera un milliard d'étoiles, chacune étant observée environ 70 fois. Plus de 99% d'entre elles n'ont jamais vu leur distance mesurée avec précision.La précision des mesures atteindra 7 microsecondes d'arc (l'arc est une sous-unité du degré) pour les étoiles les plus brillantes. C'est-à-dire que Gaia serait capable de distinguer un cheveu à 700 km de distance, grâce notamment à son plan focal gigantesque d'un milliard de pixels.