Dans le cadre d’une tournée mondiale, la bête de scène autrichienne s’est produite sur la scène berlinoise du « Arena Club » le 11 décembre dernier. Un nouvel album envoûtant, un concert explosif et un public aux aguets… La musique de Parov Stelar est un cocktail endiablé de rythmiques électro-swing !
Le titre de son nouvel album pourrait faire penser à un florilège de titres discrets… « The invisible girl » est en réalité loin de passer inaperçu ! Charnu et cadencé, la nouvelle pépite de Parov Stelar n’a pas fini de séduire ses auditeurs… qui en redemandent ! Arrivés à pas feutrés dans l’immense hangar (7000 mètres carrés) du Arena Club mercredi soir, les musiciens du groupe autrichien ont été chaleureusement accueillis par le public berlinois. Plus d’1 millier de personnes se sont bousculées à l’entrée du site industriel, ancienne gare routière allemande revisitée aujourd’hui par des centaines de noctambules mélomanes. Autrefois composé de 5 musiciens, le groupe de Parov Stelar compte à présent 3 musiciens. En 2013 Parov Stelar Band est ainsi devenu Parov Stelar Trio. Le concert comprenant des reprises d’anciennes chansons, les anciens sont toutefois présents sur scène, prêts à enflammer la salle. Instruments en main, les musiciens s’amusent, rient, et profitent de l’instant. Aux côtés du saxophoniste Max the Sax et du trompettiste Jerry Di Monza, la chanteuse Cleo Panther envoûte nos oreilles, chatouillées par une voix rauque au style rétro. Inlassables, les titres s’enchaînent, mêlant à la perfection des beats swings et électro. Des tubes sont joués entre une ou deux nouveautés musicales. « All night » et «Catgroove » suscite ainsi l’engouement de la foule, qui crie à pleins poumons. Un meltingpot musical émaillé de surprises visuelles, affichées à l’écran. Bleues, mauves ou encore rosées… Les lumières qui fusent sur scène tempèrent l’atmosphère tandis que des images défilent en arrière-plan, formes géométriques colorées à la mouvance frôlant l’obsession… Nos yeux vacillent, les paupières sont lourdes et, nos pieds se mettent en mouvement, presque instinctivement, entraînés par la danse.
Originaire de Linz, ville autrichienne, Marcus Füreder, alias Parov Stelar s’est forgé une expérience d’artiste dans les clubs durant la décennie 1990. A l’époque, il compose des flyers pour l’industrie musicale. Petit à petit, il découvre les platines en travaillant à l’aide de vieux albums, tout droit sortis des années 1930. Alliant des mélodies issues du Jazz, swing, pop, groove mais également de l’électro, Parov Stelar réalise une équation musicale d’exception, marque de son succès. En 2000, il crée son propre label, « Etage noir » et se fait repérer par des publicitaires. Rapidement devenu la révélation des années 2000, Parov Stelar cède les droits de certains titres, repris pour des publicités ou des émissions de télévision : Fiat 500, boîte d’origamis… Les mélodies aux influences diverses sont associées à un moment d’évasion et de détente.
C’est la même impression ressentie en direct, lors du concert berlinois du groupe actuellement en tournée mondiale. 8 tracks et 2 versions réarrangées de « Doctor Foo » et « TheFireFace » composent « The invisible girl », succédant à l’album « Pincess » produit il y a seulement un an. Pourvues de beats édulcorés et toujours aussi singuliers, les chansons syncopées de Parov Stelar ne se ressemblent pas et, pourtant, sont impossibles à confondre et associer avec un autre artiste. Reconnaissable à son style rythmé électro swing unique en son genre, Parov Stelar innove tout en restant fidèle à sa ligne musicale. Dégageant une belle énergie, les breakbeats du groupe autrichien entrainent et déchainent, sur un tempo entêté. Etoffe de notes électroniques endiablées, l’album est une réussite, confirmée par l’engouement du public. « Zugabe, zugabe ! », en redemandent les fans de Berlin, haletants, une fois le concert arrivé à son terme. La soirée se termine, baignant dans des effluves de bières et des éclats de rire… Ce n’est pourtant pas la dernière. Parov Stelar poursuit le voyage musical, enchaînant des concerts ensorcelants, interprétant une musique à la fois mélancolique et furieusement joyeuse comme on en entend peu souvent. La tournée du groupe de l’année 2013 est par ailleurs visionnable en ligne gratuitement ; un film d’1h25 est sorti ce 13 décembre. Les fans peuvent ainsi suivre Parov Stelar et sa troupe jusqu’au bout du monde… Virtuellement, bien entendu.