La nutrition et le métabolisme ont aussi leur influence sur les rythmes circadiens, suggèrent ces travaux de l’Université de Californie Irvine qui bouclent en quelque sorte la boucle horloge-obésité-horloge. Ces conclusions, publiées dans la revue Cell ouvrent un espoir, au-delà de la meilleure compréhension des interactions entre notre horloge interne et nos fonctions métaboliques. C’est la confimation "moléculaire" que l’on peut, par le biais de la nutrition, reprogrammer notre horloge, déjà décrite comme la boîte noire de notre métabolisme.
Un régime alimentaire riche en graisses affecte le mécanisme moléculaire qui contrôlant l’horloge biologique qui régule les fonctions métaboliques dans le foie, une perturbation du rythme circadien qui va contribuer au risque de troubles métaboliques, comme le diabète, l’obésité et l’hypertension artérielle (HTA).
La bonne nouvelle c’est qu’un retour à une alimentation équilibrée et allégée en graisses, l’horloge circadienne va se reprogrammer et les rythmes circadiens se réguler. Cela signifie qu’un régime nutritionnel peut « rétablir » l‘horloge biologique et ses fonctions physiologiques fondamentales.
Le Pr Paolo Sassone – Corsi, l’un des principaux experts sur la génétique des rythmes circadiens et auteur principal de l’étude rappelle que 15% de nos gènes sont réglementés par les séquences jour-nuit des rythmes circadiens dont certains, participant aux voies métaboliques dans le foie. Des modifications apportées à ces rythmes vont donc profondément influer sur notre santé : Ainsi, un régime alimentaire riche en graisses reprogramme l’horloge du foie par l’intermédiaire de 2 mécanismes majeurs, en entravant les gènes de régulation de l’horloge appelés CLOCK : BMAL1 et en initiant l’activation de gènes qui normalement ne s’expriment pas, dont certains impliqués dans l’inflammation et la formation de tissus adipeux.
Et ce qui est remarquable, explique le chercheur, c’est que cette reprogrammation s’effectue indépendamment de l’état de l’obésité et uniquement en fonction de l’apport calorique. Une relation qui peut permettre de développer de nouvelles interventions ciblées contre les différents troubles métaboliques.
Source: Cell 19 December 2013 10.1016/j.cell.2013.11.034 Reprogramming of the Circadian Clock by Nutritional Challenge
Accéder aux dernières actualités sur l’Horloge biologique
Lire aussi :OBÉSITÉ: Les cellules de graisse ont aussi leur horloge biologique –