C’est sans doute une porte ouverture à tous les amateurs de figurines qu’offre l’imprimerie 3D. Un des fantasmes de ces amateurs est la création à domicile de ces figurines afin de les trôner fièrement chez eux. Prenons exemple des Lego, objets transgénérationnels, qui risquent de devenir l’un des objets phares à imprimer. L’imprimerie est une technologie qui menace beaucoup d’industries comme celle des jouets avec en tête de liste: les Lego, K’Nex ou Duplo.
Tandis que le prix des imprimantes devient au fil du temps abordable à tous, le fabricant danois semble aborder le virage de l’impression 3D avec tranquillité. La direction s’exclame, « Nous accueillons volontiers toute concurrence loyale ». Même approche du côté des Allemands avec Playmobil qui proclame que la construction de ses figurines « ne peut être copiée » en raison de la difficulté à imprimer une copie conforme de leurs jouets. Plutôt surprenant quand on sait qu’il est possible d’imprimer des armes comme des prothèses de main.
Et oui car il est possible aujourd’hui de trouver aisément des modèles de Playmobil ou de Lego sur des sites spécialisés connus des « makers »; ces personnes qui designent un objet. « La production de figurines ou d’accessoires Playmobil à l’aide de l’impression 3D constituerait, sauf exception, une atteinte à nos droits. » Une guerre ouvertre semble se profiler sur les droits de ces petits objets comme d’autres.
Une sérénité tout de même bien mesurée puisque Playmobil refuse, malgré l’avis contraire d’experts, de mettre à disposition leurs fichiers 3D. « Il est hors de question que nous fournissions nos fichiers pour rendre possible une copie en masse ». C’est pourtant ce qu’il risque de se produire …
Quant est-il de Lego ?
En revanche pour le fabricant Danois et ses Lego la situation semble différente. Puisqu’entre 1988 et 2011, Lego s’est vu contraint de « perdre » ses principaux brevets tombés dans le domaine public. C’est en partie pour cela que Lego garde pour l’instant une tolérance mesurée à l’égard de ces petites figurines en briques qui vogue de site en site de makers. En effet, l’approche semble différente puisque Lego prétend sur leur « priorité est de permettre aux clients de distinguer l’original de la copie ». Une philosophie dans la même veine qu’Antoine Lavoisier qui disait: « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Pourtant il n’est pas si facile de copier Lego car la complexité de nos petits bonhommes aux cheveux carré n’est pas si évidente. « Si l’activité de Lego se résumait à la fabrication de briques en plastique, ils auraient dû être emportés par les imitateurs depuis longtemps, écrit le blogueur Paul McNamara sur NetworkWorld. Lego vend une expérience totale : une variété incroyable de briques dans une gamme de couleurs qui semble infinie, emballée dans un packaging complet et avec des franchises célèbres (Star Wars, Harry Potter, etc.). »
Quoiqu’il en soit certains Youtubeurs donnent déjà les clés pour créer un modèle de Lego simplement.