Selon une étude américaine, publiée dans la revue Psychological Science, prendre des photos ne serait pas la meilleure solution pour garder des souvenirs précis d'un évènement. Cette étude suggère qu'il serait plus difficile de se souvenir d'un objet dans le détail dès lors qu'on le photographie plutôt que de l'observer.
Linda Henkel, l'une des auteurs des travaux et spécialiste en psychologie à l'université de Fairfield dans le Connecticut (USA), a convié 28 étudiants à visiter le musée d'art de l'université. Ils avaient pour consigne de photographier 15 oeuvres au hasard et d'en observer 15 autres. Le lendemain, ces étudiants ont dû se soumettre à des tests de mémoire (questionnaires sur les oeuvres, épreuve d'identification des photographies...). Les résultats prouvent que la mémoire a plus de difficultés à se remémorer un objet photographié. Le spectateur se sert alors de la technologie comme d'une béquille, pour se souvenir à sa place d'une expérience vécue. Ce phénomène, appelé "effet de dépréciation", pourrait en revanche être évité si seul un détail de l'objet est photographié.
Source : sante.planet.fr