Low cost, low profil

Publié le 20 décembre 2013 par Gommette1

Ces derniers jours, plusieurs signaux faibles parallèles sont venus accélérer la tiers-mondisation de l’économie française — et européenne — avec en point de mire, une montée en puissance du low cost, du marché bas de gamme.

Free continue de déstabiliser le marché des télécoms en proposant désormais une offre 4G au prix de la 3G à ses clients, alors que ces concurrents investissent des millions d’euros en infrastructures et marketing pour de nouveaux services, espérant redorer des marges en déshérence.

Le gouvernement gauchiste, toujours incompétent et aussi toujours peu inspiré, a ouvert le marché de l’optique aux e-commerçants et aux discounters dans l’objectif de rendre (sic !) 1,3 milliard d’euros aux consommateurs, un chiffre fantaisiste et mensonger ; avant de s’attaquer au monopole des pharmaciens, des dentistes... On remarquera qu’il n’ose pas casser la rente des taxis, ceux-ci ayant une capacité de nuisance hautement inflammable pour des politicrates veules…

La chaîne d’habillement irlandaise Primark vient d’ouvrir son premier point de vente hexagonale à Marseille et compte essaimer partout et rapidement : encore moins chère et encore plus cheap que H&M ou Mim, ce distributeur propose des collections à prix cassés avec une politique de marges deux fois moins élevées que ses concurrents.

Darty va acquérir le site marchand discounter Mistergooddeal, dans le giron du groupe M6 depuis 2005, « pour satisfaire les clients qui recherchent un prix sans service, a expliqué aux Echos Régis Schultz DG du groupe, mais je ne voulais pas casser le concept Darty basé sur le service. Mistergooddeal sera à Darty ce qu’est Brico Dépôt à Castorama, une offre low cost sans service. »

L’absence de services et d’empathie pour le client étant la caractéristique du low cost qui, pour gagner des parts de marché tire les étiquettes au plus bas, sans se préoccuper de l’intérêt général. Le bénéfice est tangible à court terme pour les consommateurs, il est destructeur de valeurs et d’emplois à moyen et long terme. Le low cost n’est en effet viable qu’avec une contraction extrême des frais généraux et de fonctionnement. Le low cost est un bienfait —relatif — pour le portefeuille des consommateurs et un stimulant indéniable à des secteurs figés par le manque d'innovations, mais il est une insulte à l’échange économique où la relation doit marcher de concert avec la transaction, le low cost conduit à une paupérisation affective, il semblerait que ce soit le sens de l'histoire de la consommation du XXIe siècle : un commerce déshumanisé…

 

Image : Primark débarque en France avec ses supermarchés de la fringue pas chère.

« Pour un autre marketing Les leçons d’une alliance Apple Hermès », à suivre sur Facebook et sur Tweeter : @1autremarketing, en attendant la sortie officielle le 16 janvier prochain.