Reprise poussive en France début 2014, sans baisse du chômage
Publié Par Contrepoints, le 20 décembre 2013 dans Économie généraleUne reprise poussive de l’économie française est attendue au début de l’année prochaine, qui devrait être marquée par une quasi-stabilité du chômage au premier semestre et une hausse modérée des investissements des entreprises.
Le quatrième trimestre devrait surtout profiter de l’investissement des entreprises dans les services ainsi que des exportations en produits manufacturiers. Les ménages devraient anticiper certaines dépenses avant la hausse de la TVA et le durcissement du bonus-malus automobile au 1er janvier, et avec le déblocage de l’épargne salariale. En ce qui concerne l’année prochaine, l’Insee prévoit une hausse du PIB de 0,2% au premier ainsi qu’au deuxième trimestre, portant l’acquis de croissance à +0,7% à fin juin 2014.
L’Insee n’a pas avancé de prévision pour 2014 mais indiqué que si le PIB grignotait +0,2% chaque trimestre, on devrait arriver à +0,9% en moyenne annuelle pour 2014. C’est l’hypothèse retenue par le gouvernement dans son budget. En ce qui concerne l’emploi, l’institut anticipe une très légère hausse du chômage d’ici fin juin 2014 à 11%, contre 10,9% à fin septembre 2013. On s’attend à 76.000 créations nettes d’emploi sur les trois prochains trimestres, pas assez pour compenser la hausse de la population active (+113.000 personnes).
Du côté des entreprises (hors construction), les investissements devraient croître faiblement au premier semestre 2014. Ils ne seront ni moteurs, ni freineurs, juste suiveurs et devraient évoluer sur un rythme voisin de celui du PIB. Ces investissements restent à un niveau nettement inférieur au pic de 2007 ce qui est cohérent avec la conjoncture mais ils évoluent sur une tendance haussière, en particulier dans l’industrie où ils sont plus élevés qu’en 2007.
L’inflation est attendue à +0,8% en décembre (+0,7% en novembre) et à +1,1% mi-2014 (+2,0% en 2012 et +0,9% prévu en 2013). Le pouvoir d’achat des Français devrait, lui, augmenter de 0,5% sur l’ensemble de l’année 2013, ainsi que sur le premier semestre 2014. En 2012, il avait reculé de 0,9%.
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