Atteint-on la perfection du jeu quand on vieillit ? C’est la question qui me taraude. Après avoir vu Michel Bouquet sur scène je tire cette fois-ci mon chapeau à Robert Hirsch 88 ans pour son interprétation dans ‘le père’ de Florian Zeller. Une pièce magnifique et magnifiée par un jeu qui nous ramène à la dure réalité de la vie.
Une père et sa fille, des liens soudés par les drames familiaux auxquels chacun peut être confronté. Un père qui vieillit et qui perd ses repères. Une dépendance à gérer et des choix à assumer pour sa fille (Isabelle Gélinas) qui campe une jeune femme soucieuse et impuissante face à cette situation.
S’en suit un méli-mélo de confusions pour le vieil homme qui dérape et se sent abandonné et mal-aimé sans pour autant perdre cette pointe d’humour un peu bougonne que l’on retrouve souvent chez nos grands-pères qu’on aime tant.
Pour être honnête j’étais assez mal placée (et oui on ne peut pas toujours avoir la chance d’être en corbeille), j’ai donc été moins attentive aux mimiques de Robert Hirsch qui ce soir là a transporté le public. Des larmes coulaient, on applaudissait sans cesse plus fort et encore une fois c’était du grand et beau théâtre…
Au théâtre Hebertot
Prolongation jusqu’au 2 février 2014