Les gars du RAJA ont fait beaucoup plus que ce que l’on attendait d’eux! Et ils méritent un grand coup de chapeau!
Gagner un match, puis un second, et puis encore un troisième, alors que ces garçons sont sans entraineur, pratiquement livrés à eux-mêmes, relève de l’exploit et nous ne pouvons qu’applaudir!
Et nous applaudissons, sans réserve, sans chauvinisme, sans retenue : les rajaouis nous font rêver et c’est très bien en ces temps de déprime et de crise!
Mais ces victoires ne doivent pas nous faire oublier le plus important : LA SITUATION LAMENTABLE DE NOTRE FOOTBALL!
Même si les draris du Raja remportaient ce “Mundialito 2013″ en battant le Bayern de Munich, avec ses Ribéry et consorts – ce n’est pas impossible, on peut continuer à rêver – cela ne signifiera pas pour autant que notre football est sorti de l’ornière où il s’est enfoncé depuis des années!
Reprenons le parcours du Raja dans cette compétition.
Première victoire contre les néo-zélandais d’Auckland City, un habitué de cette compétition. Très bien! On a applaudi mais on a aussi vite fait d’oublier la ridicule cérémonie d’ouverture, un simulacre de fête que la plus pauvre et la moins inspirée des fédérations n’aurait cautionné pour un événement de cette importance!
Le Raja a gagné mais nos responsables ont encore une fois perdu la face et ils ont encore une fois fait perdre la face du pays!
Deuxième victoire du Raja contre les mexicains de Monterrey, club qui appartient à l’un des plus grands brasseurs mondiaux et qui domine la CONCACAF depuis quelques saisons.
Le Raja a gagné mais rappelons que nos clubs n’ont jamais spécialement brillé dans des grandes compétitions internationales ni même africaines, à part quelques fulgurances passagères, sans conséquence ni continuité!
Troisième victoire du Raja, cette fois contre les brésiliens de Clube Atlético Mineiro, au palmarès impressionnant de 58 titres officiels régionaux ou nationaux, avec des joueurs de très grands renom comme RANALDINHO, grande vedette footballistique s’il en est!
Le Raja a encore gagné, mais il ne faut pas oublier que ce club vient de changer d’entraineur à la veille de cette compétition, signe évident d’une gestion chaotique du club! Était-ce le moment de procéder à ce changement? Idée géniale du président Mohamed Boudrika ou simple coup de tête après la défaite en finale de la Coupe du Trône! Ou encore improvisation dans le management comme c’est souvent le cas dans les clubs marocains!
En tout état de cause, les garçons du RAJA, les Metouali, les Askri, les Yajour, et autres Coulibaly et Kouko, se sont battus, avec leur cœur et avec leurs tripes, avec leur talent et leur courage et ils nous ont fait rêver!
Nous leur devons le plus grand respect!
Mais tout est encore à faire, à refaire ou à défaire : tout absolument tout! Tout revoir, tout remettre à plat, tout reconstruire!
Les gars du Raja ont montré que rien n’est perdu : il suffit d’avoir du courage, de la volonté, de l’intégrité morale, de l’amour pour ce que l’on entreprend, du sérieux, de la compétence, de l’estime de soi et du public!
Si les garçons du Raja ont fait preuve de toutes ces qualités, il n’y a pas de raisons que nos dirigeants et nos responsables n’en pas capables! Sinon qu’ils dégagent!
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble