Cela n’aura pas été de tout repos pour nos parlementaires européens d’arriver à un accord encadrant la cigarette electronique dans l’union. La vapoteuse donne des sueurs froides aux lobbies du tabac qui pleurent de voir la loi les sanctionner, et favoriser l’e-cigarette.
L’Union européenne cadre l’e-cigarette, pour garantir son avenir
Ne plus faire n’importe quoi. Voici le maître mot de l’accord européen sur la cigarette electronique. Celle-ci ne doit pas être considérée comme un médicament (bien que l’Europe laisse aux Etats-membres qui ont pris cette direction le droit de la poursuivre). Son commerce doit alors être légiféré avec prudence et fermeté, et il était temps, aux vues des 7 millions d’adeptes que la vapoteuse a gagnés en 4 années à peine.
Contrôler le marché de la cigarette electronique, un enjeu européen
La première source d’inquiétude est bien sûr sanitaire. Les contrôles sont actuellement trop peu fréquent pour garantir au consommateur un produit conforme aux qualités européennes. Les différents articles devront donc dès à présent faire une demande de mise sur le marché avant commercialisation dans l’UE.
Le liquide sera également imposé à une dose inférieure à 20 mg/ml de nicotine . Une bonne initiative pour éviter au mieux la dépendance du vapoteur. Enfin, les recharges individuelles seront elles aussi limitées à 2 ml, afin d’uniformiser le temps de consommation.
L’Europe durcit son combat contre le tabac avec la cigarette electronique
Dans deux ans, la commission européenne fera un bilan de la cigarette electronique. Celui-ci se positionnera sur les qualités et défauts du produit, ainsi que sur le suivi de la consommation, et aura même la liberté de boycotter des marques jugées malsaines, si trois états membres le dénoncent.
Pendant ce temps, l’industrie du tabac en a pris pour son grade. Des messages de mise en garde sur 65 % de la surface de ses paquets, l’arrêt définitif des saveurs artificielles d’ici à 2016 (les menthols iront jusqu’à 2020). On voit nettement se dessiner une stratégie de sortie du tabagisme grâce à la cigarette electronique, qu’il faut d’abord renforcer et cadrer.
L’accord n’est pas encore une loi. Pour cela, il devra être voté en 2014 par le parlement, et, s’il est accepté, promulgué en loi dans les états-membres sur les deux années suivantes. Une bien belle victoire néanmoins de notre hobby à vapeur qui a le vent en poupe.