LE QUOTIDIEN & VOUS > La cuisine au beurre

En cette période d’incertitude et d’hypersensibilité économique, améliorer ses conditions de vie est une préoccupation légitime. Tout comme considérer que les épinards avec du beurre, c’est nettement meilleur d’un point de vue goût.

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©Amiel/Photocuisine - Beurre de Baratte

La période de crise que nous vivons actuellement suggère un ennui. Celui de changer nos comportements, et nos pratiques culinaires. Mais la cuisine dite "maison" reste valorisée, s’appuyant sur des qualités qui évoquent l’attention de soi et de l’autre mais aussi la tempérance. Cette dernière vertu cardinale encourage nos appétences à consommer sobrement.Toutefois, et c’est tant mieux, le beurre "le vrai" s’impose toujours sur le haut du pavé. Depuis des temps anciens, ingrédient fondamental en cuisine et pâtisserie, le "bon" beurre reste un repère gastronomique rassurant. Du XVIIe au XXe siècle, il connaît une période faste, s'imposant  naturellement comme un symbole de distinction sociale, allant jusqu’à incarner la grandeur de la cuisine française.
Aujourd’hui, des pratiques culinaires simples et authentiques caractérisent notre souci d’être plus en phase avec l’ordre naturel des choses. Et la crise réintroduit du sens dans notre alimentation.Cru, aromatisé, façonné, émulsionné, fondu ou cuit, le beurre prend toute sa place dans la cuisine du XXIe siècle, devenant ainsi l'aliment naturel par excellence. Le "gras", de nouveau réhabilité par les nutritionnistes, retrouve sa raison d’être dans une alimentation divertissante et équilibrée -dés lors que les usages multiples soient intelligemment maîtrisés-. Révélateur de saveur, charmant exhausteur, le beurre demeure un provocateur de goût.Cuisiniers amateurs, cordons bleus, petits toqués ou gourmand bourrus, entrez donc dans le monde savoureux de la cuisine au beurre, témoin tangible du joyeux tintamarre de nos bonnes vieilles casseroles de famille.F/G