Son père, Pierre Horta, cordonnier, est âgé de 66 ans à la naissance de Victor et eut au total 12 enfants (issus de deux mariages différents).
Le jeune Victor, qui montre très vite un caractère rebelle, entretient des rapports conflictuels avec sa mère, dont il n'apprécie pas les excès d'autorité, et notamment l'insistance de cette dernière pour qu'il étudie le droit ou la médecine. Il a également des rapports conflictuels avec ses écoles, dont il se fait régulièrement renvoyer. Il rêve d'innovations, nage à contre-courant des modes. Il a la fibre artistique, surtout musicale, comme son père. Il se passionne alors pour le violon.
Maison Autrique et Maison Van Eetvelde, Bruxelles, Belgique
Ce serait à 12 ans, en aidant son oncle entrepreneur sur un chantier, que Victor Horta aurait été pour la première fois attiré par l'art de bâtir. Ses parents, estimant peu probable le fait que leur fils réussisse ses études au lycée (tant à cause de ses renvois que de ses résultats), l'envoient chez un architecte décorateur d'intérieur, Jules Dubuysson, habitant Montmartre à Paris.
À cette époque, Paris est en pleine effervescence artistique. Les premiers peintres impressionnistes y exposent leurs œuvres. Victor Horta y découvre ainsi les principaux mouvements picturaux (impressionnisme, pointillisme...), mais aussi l’architecture classique et surtout les nouveaux matériaux de construction, en particulier l’acier et le verre. Il constate la remarquable corrélation entre l'évolution de la peinture et l'architecture de l'époque. Ces deux arts sortaient d'une lourde phase de classicisme et avaient vu un retour à des styles passés. Il voulait être l'émancipateur des éternelles règles classiques de l'architecture.
Il comprend que la grande renommée ne s'acquiert qu'en dessinant de grands bâtiments publics. En 1880, il retourne en Belgique et s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles dont il sortira avec une médaille d'or. Il épouse une amie d'enfance, Pauline Heyse. Elle lui donne deux filles, dont la première, Marguerite, meurt à l'âge de un an.
Maison Horta
Victor Horta, élève exceptionnellement brillant, attire l'attention de beaucoup de ses professeurs. On retiendra parmi eux surtout Alphonse Balat, l'architecte du roi. Il prend son élève favori comme assistant. Ensemble ils dessinent les Serres royales de Laeken, où sont à nouveau combinés les éléments que Horta admire le plus : les jeux de lumière, la verrerie et l'acier. Horta reprendra le cabinet d'Alphonse Balat à sa mort, en 1895. De son mentor, il retiendra surtout l'amour du détail parfait, étudié au cas par cas. Mais il se détachera, cependant, de la tradition classique de l'Académie à laquelle Alphonse Balat était lui, resté attaché toute sa vie.
Il entreprend la construction en 1885 de trois maisons mitoyennes rue des Douze Chambres (Twaalfkameren) à Gand, pour avoir enfin son nom gravé quelque part. Ayant pour objectif clair et marqué de ne pas se satisfaire d'un succès facile, il refuse pendant huit ans tout autre projet résidentiel. Il participe à des concours publics, bâtit des petites constructions abritant des statues, des tombeaux et d'autres petits monuments. Il peaufine ainsi son art, développe sa propre sensibilité. Il découvre petit à petit les courbes et refuse les lignes verticales droites. Pour lui, ces courbes sont le résultat d'une réflexion tout à fait posée : elles amplifient l'impression d'espace, guident le regard, supportent mieux les constructions.
Pendant cette longue période d'apprentissage, il se fait connaître des nouveaux bourgeois de Bruxelles. Les professeurs d'université (il le deviendra en 1912), les scientifiques font partie de son cercle de connaissances. Il entre ainsi dans la loge franc-maçonnique et humaniste, « Les Amis philanthropes ». Tous les éléments sont réunis pour initier une magnifique carrière. Son esprit est mûr et dans l'air du temps, il fréquente les meneurs des changements sociaux de l'époque. Dès qu'il se dit prêt à entamer la construction de demeures résidentielles, les commandes affluent.
Hôtel Solvay - Hôtel Tassel
C'est en 1892 qu'il réalise la Maison Autrique, passionnante œuvre de transition, puis l'Hôtel Tassel, le premier d'une longue série d'hôtels particuliers aussi inventifs que raffinés. L'Hôtel Tassel est considéré comme le premier édifice Art nouveau au monde. On parle alors de lui dans toutes les revues spécialisées d'Europe. Habiter du Horta est un signe de statut, d'ouverture et surtout de richesse. Il est concurrencé par Henry van de Velde et Paul Hankar, deux autres architectes moteurs du renouveau de l'architecture moderne belge. Il entreprend alors de plus en plus la réalisation de lieux publics et de magasins.
Il passe ensuite deux années (1916-1918) aux États-Unis où il découvre de nouveaux matériaux de construction, tout en se détournant du mouvement art nouveau. C'est ainsi qu'il construit le Palais des Beaux Arts de Bruxelles avec une esthétique beaucoup plus géométrique.
De 1920 à 1927 Victor Horta devient directeur de la section architecture de l'Institut Supérieur des Beaux Arts à Anvers.
En 1927, il devient pour quatre années le directeur de l'Académie des Beaux Arts de Bruxelles.
Le 23 mars 1932, le roi Albert Ier lui confère le titre de baron.
Lorsque l'Art nouveau passe de mode, beaucoup des édifices de Horta sont détruits, mais sa maison est devenue le Musée Horta.
Victor Horta meurt le 8 septembre 1947 à Bruxelles.
D'après Wikipédia
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