Savoir que la vie est dure

Publié le 19 décembre 2013 par Lana

La vie est dure. Je le sais depuis longtemps. Rien n’est dû, rien n’est donné facilement, rien n’est permanent. La maladie n’est pas réservé à la vieillesse. Elle peut vous prendre tout très jeune, même si la plupart des gens vivent comme si elle n’existait pas ou était une injustice intolérable. Elle n’est pas une injustice, elle fait partie de la vie.

Les gens cherchent le bonheur, je vends des livres sur ce sujet par dizaines, il en sort chaque semaine de nouveaux. C’est une quête moderne presque obsessionnelle. Beaucoup rêvent à une vie idéale, exceptionnelle.

Mes rêves étaient simples: être en bonne santé, avoir un travail, des gens à aimer. Rien d’extravagant, juste être normale. Je connaissais le prix de ces choses que j’avais perdues. Passer une bonne soirée avec  un livre, s’amuser en dansant à un mariage, rigoler avec un ami. C’était devenu des choses inatteignables. C’était mes rêves. Avoir ce que tout le monde avait. Ces choses auxquelles les gens ne semblaient pas prêter attention.

La vie est dure. Il faut l’accepter, il faut se battre, il faut pleurer et passer à autre chose, pleurer et se relever. Savoir que la vie, c’est aussi ça. Qu’il n’y a pas de joie sans souffrance.

Mon secret du bonheur, c’est d’avoir compris que le bonheur, ça n’existe pas. Personne n’est heureux sans interruption. Ce que j’ai compris, c’est que chaque instant est précieux quand il est agréable,  que les mauvais moments passent comme le reste, que le quotidien c’est ce qu’il faut aimer parce qu’on a rien d’autre.

Ce que la maladie m’a appris, c’est à être satisfaite de ma vie, aussi dure puisse-t-elle être par moment. J’ai appris à profiter du quotidien. J’ai appris à ne plus chercher le bonheur. Je connais mes privilèges, mes chances, et j’en mesure la valeur. La vie n’est pas ailleurs, elle est là, dans les joies simples et les problèmes à affronter.


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