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On ne sait pas encore si c'est du « je te tiens, tu me tiens, par la barbichette »; de l'enchaînement ensemble, donc; ensemble mais avec chaînes tout de même. Bref, pas question de faire des pirouettes prévisionnistes.
Mme Merkel, la chancelière renouvelée, a largement prouvé qu'elle est une femme politique habile et intelligente. Sigmar Gabriel, le nouveau vice-chancelier, a aussi largement prouvé qu'il n'était pas, loin s'en faut, l'idiot du village.
Troisième remarque, et non des moindres, l'Allemagne a une solide expérience de cette réelle consécration du jeu démocratique qu'est la mise en place de coalitions gouvernementales pour gérer le pays lorsque aucun parti ne peut le faire seul.
Vu d'ici, un point à retenir de suite : il y aura un salaire minimum progressivement établi, ce dont l'Allemagne avait grand besoin pour éviter les abus qui confinent presque à un esclavage moderne et pour mieux repartir sa richesse. (Le pourcentage de « pauvres » dans l'Allemagne riche est supérieur à celui de la France, si mal-en-point)
Et niveler un peu nos coûts de production respectifs.
Pour les autres européens, nous aurons maintenant en face, pour nos discussions, deux Allemands au lieu d'un. Il faudra avoir le même « calibre » politique qu'eux pour tenter de faire avancer l'UE. au profit de tout le monde, et pas seulement de l'Allemagne et ses plus fidèles imitateurs.
Jorge