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Des journaux professionnels se font écho de l'étude de la Dares sur l'efficacité des sanctions aux chômeurs.
Résumant rapidement, la note signale une augmentation des taux de réemploi, confirmant donc que la peur de la sanction a de l'effet, mais allant plus loin, elle pointe également les effets négatifs des sanctions ; leurs « effets collatéraux » en quelque sorte.
Les chômeurs soumis à ce risque acceptent souvent des emplois plus précaires et moins qualifiés, allant jusqu'à abandonner la recherche d'un travail si la sanction est trop importante.
Du point de vue des comptes de l'État ou des organismes de gestion de l'aide aux chômeurs, ces menaces de sanctions ont donc un effet positif.
Mais du point de vue humain, au contraire, les effets négatifs sont très importants : disqualification fréquente, perte de statut, réduction du niveau de vie et, peut-être surtout démoralisation, n'aidant en rien à lutter efficacement pour retrouver le positionnement professionnel et social perdu.
C'est toute leur philosophie qui demande à être reconsidérée : privilégier le résultat comptable à court terme ou respecter d'abord l'humanité et l'intégrité des demandeurs d'emploi ?
Jorge