Belle analyse d'un journal espagnol sur le comment des élections européennes et donc de leur sens et leur valeur.
Le paradoxe que pointe El Diario, bien que connu, est effarant : « Le scrutin européen est une élection transnationale qui se joue lors d'une campagne portant sur des enjeux locaux et avec des conséquences politiques essentiellement locales »
Rien de surprenant, donc, si l'Europe reste pour tant d'Européens un « truc » lointain, dont on ne comprend pas grande chose et qui nous « complique la vie ». Image largement construite par la grande masse de responsables politiques nationaux qui lui mettent sur le dos tout et son contraire, du moment que ces dénonciations les déresponsabilisent eux et servent leurs petits intérêts locaux.
Il y a sans doute urgence d'abord à éloigner ce scrutin des scrutins locaux et en même temps à mettre en exergue son caractère supranational, fédéral, si j'ose dire.
Et à œuvrer tous, responsables politiques en tête, pour que cela mène aussi vers un saut éthique majeur : que l'on cesse de faire de l'Europe un bouclier pour cacher la responsabilité locale des problèmes et que l'on mette en avant son rôle de cadre global pour tous les membres « en plus » et « en renforcement »du cadre local national.
Les défis d'un monde où des surpuissances comme les États-Unis et la Chine et bien qu'amoindries ou encore en cours de développement, la Russie, l'Afrique du Sud, le Brésil, etc, mènent le jeu politique, économique et monétaire mondial, peuvent nous broyer si nous restons enfermés dans notre petit cocon.
Jorge