Person of Interest // Saison 3. Episode 11. Lethe.
Revenir sur l’enfance de Finch et ce qui fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui est quelque chose qui, je dois l’avouer, vaut son pesant d’or. Mais la série a toujours plus ou moins su s’y
prendre avec ses personnages ou encore ses flashbacks du coup cet épisode allait forcément être réussi. Mais au-delà de ce qu’il nous raconte et du fait que l’on se rapproche à nouveau de la
Machine, il y a tout un tas de choses qui m’ont donné envie de revenir afin de connaître le destin de nos personnages. Dans ce nouvel épisode, il y avait également l’absence remarquée de Reese,
beaucoup trop loin de New York et de ce qu’il s’y passe. Du coup, c’est Shaw qui prend sa place et avec brio. Encore une fois Sarah Shahi fait le show et l’on ne pouvait pas
rêver mieux. Pour en revenir à ce qu’il se passe, depuis que les HR ont été disloquées, New York est devenue une ville calme et apaisée. Du coup, la Machine n’a plus de numéro à donner à Finch ce
qui est bien évidemment un plaisir de courte durée puisque tout d’un coup Person of Interest se concentre sur Arthur Claypool, un technicien brillant qui a travaillé pour la NSA
par le passé et qui est maintenant atteint d’une terrible tumeur au cerveau.
Incarné par Saul Rubinek (Warehouse 13), ce personnage donne le ton d’une intrigue à la fois touchante mais percutante. Car à ses côté il y a tout de même une
pointure puisqu’il s’agit de Camryn Manheim qui, dans les dernières secondes de l’épisode va passer du rôle de la femme légèrement touchante sur les bords à la la folle furieuse
que veut des informations et qui est prête à tirer sur tout ce qui bouge tant qu’elle n’aura pas ce qu’elle veut. Ce que j’aime bien chez Camryn Manheim c’est justement ça, le
fait qu’elle puisse être à la fois un requin et un loukoum. On a déjà pu voir cette excellente actrice dans tout un tas de séries (et notamment Ghost Whisperer bien que cela
reste à mon humble avis son plus mauvais rôle). En tout cas, l’épisode s’articule donc plutôt bien autour d’Arthur et de sa relation avec Finch. Cela va permettre également d’en savoir un peu
plus sur tout un tas de choses et notamment de faire un parallèle avec ce qu’a pu vivre le père de Finch (qui a poussé ce dernier à créer tout un tas de choses et notamment une Machine).
Mais Arthur ne se souvient pas lui-même. Même si l’on ne sait pas vraiment comment Arthur pense, lui et Finch vont pouvoir créer un lien unique grâce justement à cette création qui les unie. Ils
ont tous les deux eu plus ou moins la même idée finalement. De plus, Arthur ne se souvient pas de Finch alors qu’ils étaient étudiants et amis au M.I.T. ensemble. Camryn Manheim
est parfaite dans le rôle de la femme qui ne comprend pas ce qui se passe alors que finalement elle a juste voulu tout faire pour qu’Arthur lui dise enfin ce qu’il a fait de Samaritan. Forcément,
Person of Interest choisie de ne pas rendre les choses trop simplistes ce qui va à mon avis nous lancer dans une toute nouvelle direction par la suite. Car avec la disparition
des HR, Person of Interest doit se renouveler et elle parvient plus ou moins bien à le faire avec cet épisode. Elle nous offre de nouvelles perspectives tout en restant
particulièrement proche de la mythologie de la série. Cela permet également de mettre Shaw un peu plus en avant pendant que Reese noie son chagrin dans son whisky.
Note : 9/10. En bref, un épisode très axé sur la famille et les relations. Très fin et intriguant, surtout qu’il apporte pas mal de substance à la mythologie de la série.