Ils sont 3 millions de salariés français payés au Smic qui ont cru aux promesses de François Hollande pendant la campagne présidentielle et qui n’auront pas le « coup de pouce » le 1er janvier en faveur du salaire minimum. Et pourtant le pouvoir d’achat est chute libre, sans parachute, dans des proportions sans précédent depuis 1984. Et à cela il faut rajouter la hausse de la TVA qui entrera en vigueur en début d’année et qui ponctionnera encore davantage les revenus des ménages. C’est le choix du gouvernement qui au 1er janvier établit un veto à tout coup de pouce en faveur du smic et relève la TVA, choix qui démontre une indifférence aux souffrances sociales qui parcourent notre pays.
François Hollande, après avoir vivement dénoncé durant la campagne présidentielle le « choc de compétitivité » en faveur des entreprises proposé par Nicolas Sarkozy, ainsi que la hausse de la TVA comme accompagnement financier, a radicalement viré de bord et laissant au bord de la route quinquennale toutes les promesses de campagne en accordant 20 milliards d’euros aux entreprises sous la forme de crédit d’impôt, sans contrepartie ni condition. Et cerise sur le gâteau pour financer la mesure le Président relève massivement la TVA de 8 milliards d’euros, à compter du 1er janvier 2014 et cela contrairement à la promesse.
Aucun effort, aucun petit geste pour amortir les ponctions sur les revenus. Le gouvernement n’ira pas au-delà de la revalorisation automatique obligatoire indexée sur l’inflation. Michel Sapin a confirmé ce choix face à la Commission nationale de la négociation collective : le salaire minimum passera de 9,43 à seulement 9,53 euros brut de l’heure, au 1er janvier prochain, ce qui portera à 1 445,38 euros le salaire brut mensuel – au lieu de 1 430,22 – pour les salariés aux 35 heures. Le choix du gouvernement est celui d’une politique néolibérale dont l’alpha et l’oméga est dans cette désindexation compétitive, cette rigueur salariale. C’est une violente politique d’austérité dont certains tenants, certains experts tant à droite qu’à gauche ( socialiste ) penchent pour un démantèlement à terme du smic. Ne procéder à aucun coup de pouce en faveur du salaire minimum et afficher une rigueur extrême à l’encontre des salariés les plus modestes n’est pas fait pour nous rassurer alors que le Parti Socialiste dans son projet de 2011 défendait catégoriquement le maintien d’une part du smic considéré comme un levier social et d’autre part le revaloriser par des coups de pouce… Mais c’est bien vite oublier que François Hollande assisté de Gilbert Cette ( proche de Sarkozy ) et de J. Cahuzac va vite reprendre le credo d’une politique salariale trop généreuse qui ferait le lit du chômage et nuirait à la compétitivité. Tout le débat s’oriente sur une politique de l’offre préférée à une politique de la demande, pour un regain de compétitivité qui plaide pour une modération salariale. Les économistes entourant le futur président prennent leurs distances avec le projet socialiste et dans son programme ce dernier omet toute référence à la question du pouvoir d’achat, il va à l‘encontre même du projet socialiste et jamais les revalorisations du smic n’apparaissent écrites dans le marbre du programme. C’est uniquement par obligation électorale de dernière minute qu’il s’oblige à mentionne run tout petit coup de pouce qu’il réalisera, élu, le 1er juillet 2012 :le gouvernement annonce en effet que le 1er juillet 2012, le salaire minimum ne sera revalorisé que de 2 %, soit, hors inflation, un « coup de pouce » de seulement 0,6 %.
À la différence de tous les gouvernements qui se sont donc constitués au lendemain d’une alternance et qui se sont souvent montrés très généreux, y compris les gouvernements de droite (+4 % en 1995, lors de la constitution du gouvernement Juppé, par exemple), celui de Jean-Marc Ayrault caresse le « peuple de gauche » totalement à rebrousse-poil et ne consent qu’à une minuscule aumône. Le « coup de pouce » accordé par François Hollande correspond en effet à une revalorisation du Smic de 6,45 euros par mois ou si l’on préfère d’environ… 20 centimes par jour ! Une misère… et depuis point barre et surtout c’en est fini avec la « générosité » : maintenant place au temps des experts. Ceux qui sont au travail pour établir une réforme de l’indexation du smic. Parmi eux le choix de Gilbert Cette dans le groupe des experts illustre une réflexion néolibérale sans concession et surtout très éloignée des travaux du Parti Socialiste que les militants avaient élaborés. Vient le temps des propositions d’un smic régionalisé, d’un smic jeune ; toutes pistes pour mieux le démanteler et qui ont suscité une levée de boucliers qui a fait reculer le gouvernement. Seule recommandation suivie : le refus du coup de pouce. Cette décision va à l’encontre des thèses énoncées par d’autres experts don ceux de l’Observatoire français des conjonctures économiques qui contestent que les hausses de salaires portent des effets négatifs sur l’économie. Aujourd’hui le PS renie ses textes, son projet, sa doctrine. Le choix qu’il soutient va peser lourdement sur le pouvoir d’achat et surtout va renforcer tous les risques de stagnation de cette crise qui frappe au cœur les plus bas salaires, les plus de 5,5 millions de demandeurs d’emplois et les près de 10 millions de pauvres qui vient amplifier ce terrible constat d’iniquité sociale ! C'est aussi tout cela que le candidat socialiste Patrice Bédouret accompagné du si peu charismatique secrétaire de section soutient! C'est aussi à Fontenay que ce neolibéralisme atteint nos familes et vient à contribuer au développement d'inégalités de plus en plus criantes, de souffrances sociales. J'en vois tous les jours, comme voisins de mon quartier, de ces français pauvres ou s' appauvrissant et que notre politique municipale par divers mécalnismes tend à soutenir pour leur éviter cette précarité.