Si la presse se focalise sur l’annonce d’Édouard Martin confirmant qu’il conduirait la liste du Parti Socialiste aux élections européennes dans le Grand Est et que les réactions de droite sont partagées entre insultes et surprises, force est de constater que personne, dans les médias, ne revient sur la seule information réelle a lier à cette annonce ; le groupe ArcelorMittal a t’il tenu ses promesses ?
Où en sont les 180 millions promis et la mise en place du programme Low Impact Steel Making (Lis) ?
Une annonce attendue
Mardi, le syndicaliste CFDT d'Arcelor Mittal de Florange, Édouard Martin a annoncé qu'il conduirait la liste du Parti Socialiste (PS) aux élections européennes dans le Grand Est. "Oui, je serai tête de liste sur la liste socialiste dans le Grand Est. J'ai accepté la proposition qui m'a été faite", a déclaré le syndicaliste sur France 2, qui s'était illustré dans la lutte contre la fermeture des hauts-fourneaux lorrains.
Une annonce qui a agité la sphère politique. Entre raillerie d'un côté et fierté de l'autre, les réactions fusent à droite comme à gauche.
Les promesses d’AcelorMittal en sont où ?
Le comité de suivi réuni à Metz le 15 novembre a pris acte du respect des engagements conclus par ArcelorMittal à Florange (Moselle). Le sidérurgiste a engagé 104 millions d’euros d’investissement sur le site mosellan et posé les jalons du programme de recherche Low Impact Steel Making (Lis).
Six mois après sa première réunion, le comité de suivi des engagements d’ArcelorMittal à Florange (Moselle) s’est retrouvé dans un climat plus serein.
Les élus locaux, les représentants des collectivités locales, de l’Etat, et des syndicats CGC-CFE et CFDT ont pris acte de la concrétisation des grandes lignes de l’accord conclu en janvier dernier entre le gouvernement et ArcelorMittal suite à la fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange.
104 millions d’euros déjà engagés
"Nous avons près d’un an d’avance sur notre feuille de route qui prévoyait 180 millions d’euros d’investissement sur cinq ans : 104 millions d’euros sont d’ores et déjà engagés, dont 50 millions d’euros sont en phase de commande ou de travaux", souligne Henri-Pierre Orsoni, directeur général des zones Atlantique et Lorraine d’ArcelorMittal.
Sur le plan social, une trentaine de reclassements restent à effectuer pour finaliser l’accord conclu en juin dernier, qui prévoyait 629 suppressions de postes sans licenciement suite à l’arrêt de la filière liquide.
Test pour le projet Lis
Enfin, le sidérurgiste a posé les jalons du programme Low Impact Steel Making (Lis), successeur du projet européen Ulcos, qui prévoit la valorisation du CO2 par carbonatation ou par fermentation. Engagée avec l’Université Lorraine, une phase de tests devrait déboucher sur des démonstrateurs d’ici à 2018, avant une éventuelle industrialisation.
"Outre le maintien des 2 500 emplois à Florange, les avancées en matière d’investissements sont réels et le processus de recherche est bien engagé. Les doutes qui se manifestaient en avril paraissent à présent levés", confirme François Marzorati, président du comité de suivi.
Alors ? L’engagement d’Édouard Martin pour la tête de liste PS aux européennes est elle cohérente ? Oui ! ArcelorMittal a t’il tenu les engagements négociés par le gouvernement ? Oui !
Merci à Le Kiosque aux Canards