Dans les salles suivantes, il faut noter la vidéo de Bertille Bak, où des habitants protestent contre la destruction de leur immeuble en jouant une symphonie à la lampe-torche. Le reste n'a pas retenu mon attention. Puis, on passe dans un espace plein de fauteuils roulants. Qu'est-ce donc ? Une visite de personnes âgées ? Presque, ce sont des personnages politiques, âgés, sur des fauteuils roulants, qui se déplacent dans la salle selon une curieuse ronde. Trop réaliste pour ne pas faire peur, surprendre. Là, c'est plus simple. Sun Yuan et Peng Yu parlent de l'enfermement du corps, qui touche même les plus puissants. De la mortalité des hommes. On est presque sur une vanité. En face, une salle de projection à deux écrans : d'un côté, La passion de Jeanne d'arc, de l'autre, les témoignages de femmes enfermées dans un asile australien. Là aussi, l'idée de Javier Tellez est intéressante. Mais est-ce de l'art, de la psycho ou de la socio ? La suite m'a moins marquée, à l'exception d'une grande chambre d'hôtel : là tout est dans le titre. Et c'est tellement premier degré que c'est agaçant. Et sur la fin, une autre vidéo m'a troublée : celle d'un enfant qui sourit, bizarrement, avant qu'on ne comprenne pourquoi...
Bref, cet ensemble est à la fois dérangeant (ce qui est plutôt bien) et malsain (ce qui l'est moins). Tout n'est pas à jeter dans cette exposition mais je ne suis pas certaine qu'elle vaille le détour.