Dans votre intervention, vous avez affirmé que l’inexistence de management dans la production est derrière des perditions à hauteur de 20% en termes de chiffre d’affaires. La formation dans le cadre de la PME II est-elle suffisante pour avoir un véritable système de gestion de la production ?
Cela n’est pas du tout suffisant. Ce programme est une sorte de formation « éveil » qui permet juste aux entreprises de prendre conscience de la problématique du système de gestion de production dans la PME notamment algérienne, qui impacte considérablement les bénéficies de l’entreprise. Et quand je dis entreprise, il ne s’agit pas seulement de PME mais aussi de grosses entreprises. 20% de pertes, c’est énorme ! Ce qu’il faut maintenant, ce sont des actions profondes, il ne s’agit pas seulement de former. L’action de la plus haute importance à entreprendre pour commencer, est d’établir des diagnostics de gestion au niveau de chaque entreprise.
Vous avez également appelé à ce que les entreprises privées soient traitées de la même manière que les entreprises publiques. Que proposez-vous dans ce sens là ?
Il faut savoir tout d’abord que la réglementation actuelle empêche de mettre l’entreprise privée et l’entreprise publique sur le même niveau de traitement. Donc, nous devons pousser les pouvoirs publics à modifier cette réglementation, le code de marché. Ce qui stipule une fédération de toutes les entreprises pour constituer une force de proposition qui aura comme mission principale de rallier les pouvoirs publics à leur point de vu. Nous sommes capables de le faire. Nous avons quand même réussi à permettre aux entreprises nationales de se lancer dans des projets sans passer par des appels d’offres. Maintenant, l’entreprise nationale peut faire appel directement à une autre entreprise algérienne. Cela est un pas très important. Nous avons réussi, sur ce coup là, à modifier le code des marchés. Il faut juste continuer sur cette lancée.
F. B.
Entretien réalisé par Farida B.
Publié le 17 décembre 2013
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