Le billet de JPROCK:
Il est tout de même rare lorsque je commence à rédiger une chronique que je me demande ce que je vais pouvoir écrire au sujet du concert que je viens de vivre .
Et pourtant ça arrive, la preuve avec ce qui suit…
Lorsque je débarque à l’AB c’est The Walking
Papers qui occupent la scène.
The Walking Papers c'est le band de Duff McKagan, ex bassiste des Guns and Roses.
Le combo avait déjà foulé les planches de la salle bruxelloise il y a quelques mois en première partie de Whitesnake et m’avait laissé un bon souvenir.
Et ce soir ils confirment cette excellente impression avec un set hargneux et puissant d’un rock qui transpire de dessous les aisselles. Basse vrombissante, guitare saignante et voix rocailleuse,
les boys de Seattle sont plus que convaincants.
Place ensuite à la petite pose habituelle pour le changement de matos, et les roadies s’affairent devant un rideau noir qui occulte la scène. On se dit que vu tout ce tralala Biffy Clyro nous réserve sans doute une entrée en scène étonnante.
J’avoue que je connais mal le groupe écossais que j’ai découvert avec son dernier album 'Opposites' qui est déjà son sixième. C’est donc la curiosité qui m’a conduit ce soir à assister au concert du groupe qui a été récompensé dans la catégorie « Meilleur groupe live » en 2011 par un NME Awards.
Je m’attends donc à du lourd...
20h45, le rideau s’ouvre et le trio est là sur scène, tous les trois torse poilu et accompagnés dans l’ombre par un guitariste et un claviériste.
Le band démarre fort au propre comme au figuré et c’est un mur de son qui se dégage des amplis.
Sur scène ça gesticule beaucoup et ça envoie du bois.
Simon Neil chante d’une voix puissante, parfois soutenu vocalement par les deux jumeaux Johnston à la basse et aux drums.
Pas de mise en scène spéciale, ça bétonne d’un bout à l’autre d’un set parfois interrompu par l’une ou l’autre rare ballade acoustique.
Après quelques morceaux je me demande ce qui distingue ce groupe d’une quantité d’autres et ce qui lui vaut une telle réputation, car musicalement c’est pas mal fichu, mais c’est très conventionnel et peu nuancé.
Et même si on peut sortir trois à quatre titres imparables du lot on se surprend à bailler de temps à autre car les gesticulations du trio ne suffisent pas à combler certaines carences dans des compos assez inégales.
Pourtant le public, lui, semble beaucoup apprécier, tape des mains et chante en choeur les paroles de plusieurs titres.
La guitare est rapide et forte en sonorité, la basse et la batterie plombent un rock alternatif speedé qui parfois évoque les Foo Fighters, mais qui en définitive est bien loin d’égaler le band de Dave Grohl.
Et heureusement que le volume sonore permet de gommer quelques pains qui n’échappent pas à mon oreille attentive !
Bref je n’accroche pas, et je dois vraiment me forcer à attendre la fin du set.
Rappelé par un public conquis, le band revient ensuite sur scène pour un rappel de trois titres et se taille néanmoins un joli succès auprès de ses fans.
Quant à moi je quitte l’Ancienne Belgique pendant le dernier titre du rappel en me disant qu’il y a des soirs comme ça où on ferait mieux d’être moins curieux et de gentiement rester chez soi.
Heureusement il y a eu les Walking Papers de l’ami Duff pour me mettre un peu de baume au coeur.
Comme quoi le vieil adage ne ment pas quant il dit que c’est dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes.
Ah ben tiens, finalement, j'ai réussi à l'écrire cette chronique !
Texte et photos : JPROCK.
SETLIST:
Intro :We Are Family
(Sister Sledge song)
Different People
That Golden Rule
Who's Got a Match?
Sounds Like Balloons
Biblical
Accident Without Emergency
God & Satan
Glitter and Trauma
Bubbles
Spanish Radio
The Joke's on Us
The Rain
(Simon Solo)
Folding Stars
(Simon Solo)
Living Is a Problem Because Everything Dies
57
Many of Horror
Modern Magic Formula
Black Chandelier
Woo Woo
The Captain
Encore:
Opposite
Stingin' Belle
Mountains