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L’auteur :
Ami d'Ernest Hemingway et de Francis Scott Fitzgerald, John Henry O'Hara a écrit de nombreux feuilletons et nouvelles pour le magazine américain The New Yorker. Ses scénarios et ses romans ont été très bien accueillis par la critique au point qu'on le surnomma le "Balzac américain".
Une des œuvres majeures de John O'Hara est Rendez-vous à Samarra, qu'il publia en 1934 et dont Hemingway disait : « Si vous rêvez d'un roman magnifique, écrit par un auteur qui maîtrise parfaitement son sujet, lisez Rendez-vous à Samarra ».
Citons aussi son roman Gloria (BUtterfield 8) (1935), qui fut adapté au cinéma par Daniel Mann en 1960, le rôle de Gloria Wandrous est incarné par Elizabeth Taylor.
L’histoire :
A New York, pendant la Prohibition, James Malloy, attaché de presse pour une société de production cinématographique, accompagne Charlotte Sears, actrice sur le déclin et maîtresse d'un riche homme d'affaires lié à la pègre. Au retour d'une réception, la star et son amant ont un accident de voiture. Ami d'Hemingway et de Fitzgerald, John O'Hara, qui fut surnommé par la critique « le Balzac américain », excelle dans le portrait désenchanté d'une société où l'on promène ses chagrins en limousine et en vison, en buvant du champagne.
Ce que j’ai aimé :
John O'hara peint les portraits désenchantés d'une génération aspirée par la spirale du cinéma, aliéné par l'or factice de la gloire et de l'argent. Ses personnages évoluent dans le monde du cinéma, monde dans lequel les rôles se font et se défont, et où les carrières peuvent sombrer dans l'oubli en quelques minutes, au gré des accointances du moment. Ainsi Charlotte Pears artiste que le déclin cherche encore dans les yeux de ses spectateurs la lumière qui lui permettrait d'exister. James Malloy ne sera qu'un miroir pour son égocentrisme exacerbé...
La description de ces personnages se fait tout en finesse, l'auteur passant au crible une société, usant pour ce faire de dialogues fluides et très cinématographiques. Surnommé « Le Balzac américain », il brille dans l’art de la short story, de la novella, sorte de court roman.
Ce que j’ai moins aimé :
Je n'ai pas bien compris la relation entre le titre traduit et le titre original "Sermons and soda-water »
Il s'agit là d'un roman d’atmosphère pas inoubliable.
Premières phrases :
« Au début de ma carrière, à New York,, j’écrivis de nombreuses nécrologies d’hommes vraisemblablement en bonne santé, mais qui n’étaient plus tout jeunes. Dans le quotidien pour lequel je travaillais, la coutume voulait qu’un journaliste sans rubrique spécifique se vît confier cette tâche, considérée par la plupart comme une corvée, mais qui, moi, me plaisait assez. »
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