Le délai de prise en charge d’un cancer, après diagnostic est une préoccupation majeure des autorités sanitaires, car c’est un facteur majeur de survie. Si la France se situe parmi les pays les mieux classés en termes de survie des patients atteints de cancers, réduire le délai de prise en charge reste une priorité dans la poursuite de l’amélioration des taux de survie. En tant qu’indicateur des inégalités d’accès aux soins, sa connaissance permet de mieux cibler, par région ou par type de cancer, les améliorations à apporter, en terme d’accès et de qualité des soins. Ce bilan, présenté dans le BEH du 17 décembre, fait en effet état de délais très variables, compris entre 9 et 44 jours.
Les délais médians de première prise en charge après diagnostic, calculés en jours, pour l’ensemble des cas de cancers du côlon-rectum, du sein, de la thyroïde, du système nerveux central et pour les hémopathies malignes diagnostiqués entre 1999 et 2008, s’échelonnent entre 9 jours (côlon) et 44 jours (hémopathies malignes), selon le département et la localisation du cancer.
Ce délai a tendance à s’allonger pour certains cancers comme, les cancers colorectaux, du sein, les tumeurs neuro-épithéliales et méningées et à diminuer pour les cancers de la thyroïde et des nerfs crâniens, et reste stable pour les hémopathies malignes.
· Ainsi, pour le cancer du sein, le délai médian passe à 24 jours sur la période 2004-2008 vs 19 jours sur la période 1999-2004,
· pour les cancers du côlon, il est de 9 à 14 jours pour la période 1999-2008
· et pour les cancers de la thyroïde, le délai médian est de 31 jours. Pour cette dernière localisation, il existe une grande dispersion des délais de prise en charge qui est expliquée, ici majoritairement par une prise en charge chirurgicale initiale incomplète, permettant le diagnostic mais nécessitant une reprise chirurgicale.
Les raisons d’allongement des délais, pour certains cancers, restent à préciser : Sont évoqués, l’accès plus long aux examens requis lors du bilan préopératoire –en particulier via l’IRM-, la réalisation plus longue d’un bilan plus complet, l’accès plus long à la chirurgie…
Rappelons que les Plans cancer II et III (2014-2018) ont fixé comme priorité nationale la réduction des inégalités sociales en regard de la prise en charge et de la survie des cancers. L’un des déterminants essentiels de la prise en charge et du pronostic des patients est la rapidité de cette prise en charge à partir du diagnostic. C’est pourquoi, à partir de ces premiers résultats, des études spécifiques par localisation, permettant de détailler les caractéristiques des délais de prise en charge selon le stade, le mode de diagnostic et la nature histologique des cancers sont en cours de réalisation.
Source: InVS-BEH N° 43-44-45 | 17 décembre 2013 (Carte InCa)
CANCER en Europe: La survie directement associée aux dépenses de santé–
CANCERS: Diagnostic, suivi ou traitement, l’IRM fait cruellement défaut –
Le délai de prise en charge d’un cancer, après diagnostic est une préoccupation majeure des autorités sanitaires, car c’est un facteur majeur de survie. Si la France se situe parmi les pays les mieux classés en termes de survie des patients atteints de cancers, réduire le délai de prise en charge reste une priorité dans la poursuite de l’amélioration des taux de survie. En tant qu’indicateur des inégalités d’accès aux soins, sa connaissance permet de mieux cibler, par région ou par type de cancer, les améliorations à apporter, en terme d’accès et de qualité des soins. Ce bilan, présenté dans le BEH du 17 décembre, fait en effet état de délais très variables, compris entre 9 et 44 jours.
Les délais médians de première prise en charge après diagnostic, calculés en jours, pour l’ensemble des cas de cancers du côlon-rectum, du sein, de la thyroïde, du système nerveux central et pour les hémopathies malignes diagnostiqués entre 1999 et 2008, s’échelonnent entre 9 jours (côlon) et 44 jours (hémopathies malignes), selon le département et la localisation du cancer.
Ce délai a tendance à s’allonger pour certains cancers comme, les cancers colorectaux, du sein, les tumeurs neuro-épithéliales et méningées et à diminuer pour les cancers de la thyroïde et des nerfs crâniens, et reste stable pour les hémopathies malignes.
· Ainsi, pour le cancer du sein, le délai médian passe à 24 jours sur la période 2004-2008 vs 19 jours sur la période 1999-2004,
· pour les cancers du côlon, il est de 9 à 14 jours pour la période 1999-2008
· et pour les cancers de la thyroïde, le délai médian est de 31 jours. Pour cette dernière localisation, il existe une grande dispersion des délais de prise en charge qui est expliquée, ici majoritairement par une prise en charge chirurgicale initiale incomplète, permettant le diagnostic mais nécessitant une reprise chirurgicale.
Les raisons d’allongement des délais, pour certains cancers, restent à préciser : Sont évoqués, l’accès plus long aux examens requis lors du bilan préopératoire –en particulier via l’IRM-, la réalisation plus longue d’un bilan plus complet, l’accès plus long à la chirurgie…
Rappelons que les Plans cancer II et III (2014-2018) ont fixé comme priorité nationale la réduction des inégalités sociales en regard de la prise en charge et de la survie des cancers. L’un des déterminants essentiels de la prise en charge et du pronostic des patients est la rapidité de cette prise en charge à partir du diagnostic. C’est pourquoi, à partir de ces premiers résultats, des études spécifiques par localisation, permettant de détailler les caractéristiques des délais de prise en charge selon le stade, le mode de diagnostic et la nature histologique des cancers sont en cours de réalisation.
Source: InVS-BEH N° 43-44-45 | 17 décembre 2013 (Carte InCa)
CANCER en Europe: La survie directement associée aux dépenses de santé–
CANCERS: Diagnostic, suivi ou traitement, l’IRM fait cruellement défaut –