Si le premier épisode du Hobbit sorti l’an dernier tenait bien la route, aujourd’hui la question se pose, car en tronquant le livre en trois volets, obligatoirement il faut en étirer l’intrigue et cette Désolation de Smaug s’en ressent. Je vous rappelle le pitch global du Hobbit : Bilbon Sacquet un paisible Hobbit, se voit entraîné par Gandalf le magicien en compagnie d’une bande de Nains, pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug qui vit sous la Montagne Solitaire. Au cours de ce périple il mettra la main sur l’anneau de Pouvoir que possédait Gollum… Pour ceux qui ont lu le roman, La désolation de Smaug en traite les chapitres VII (La rencontre avec Beorn, le Changeur de peau) à XIII (Le départ du Dragon Smaug vers la ville qu’il entreprendra de ravager).
Revenons-en au film proprement dit. Nous retrouvons les personnages et décors devenus familiers, donc nous perdons aussi l’effet de surprise et d’ébahissement qui firent le succès des précédents épisodes. Gandalf, les Nains, les Elfes, les horribles Orques, tout cela est devenu très commun. Une longue scène en début de film avec une attaque d’araignées géantes m’a bien foutu la trouille, mais c’est très personnel car j’ai naturellement peur de la moindre bestiole à huit pattes. Par contre j’ai trouvé épouvantablement long la séquence du monologue de Smaug face à Bilbon sur le tas d’or. Sans compter cette sensation générale de déjà vu mais en moins bien, comme les combats, l’affrontement entre les Nains et Smaug sous la Montagne Solitaire etc. Autre déception – quoiqu’assez logique – la fin abrupte, comme ces téléfilms en deux parties qu’on voit à la télé, quand Smaug s’envole vers la cité d’Esgaroth. Sauf qu’ici, la fin n’arrivera qu’en décembre 2014 !
Si vous n’êtes pas fan du Hobbit le film ne vous plaira pas. Et si vous l’aimez tout comme moi, vous irez le voir et en ressortirez certainement déçu... impatient néanmoins de voir le dernier épisode dans un an.
Le Hobbit La désolation de Smaug Film de Peter Jackson – Durée : 2h42 – Avec : Benedict Cumberbatch, Martin Freeman, Richard Armitage, Evangeline Lilly