Suite au crash subi par mon précédent hébergeur Mavenhosting, un petit rappel des bonnes pratiques à suivre lorsque l’on gère son propre site. Bonnes pratiques que j’ai presque intégralement suivies heureusement pour moi, j’ai ainsi pu limiter la casse contrairement à certains qui ont tout perdu!!
Sauvegardes
1 – Externalisez!
Peu importe, votre solution, vos sauvegardes doivent impérativement être stockés dans un autre endroit que sur votre hébergement. Vous pouvez les rapatrier via FTP chez vous si vous disposez d’un serveur FTP, sur un autre hébergement si vous en avez plusieurs. Peu importe, mais il vous faut une solution de secours!
Pour plus d’informations, je vous invite à lire mon tutoriel sur le plugin backwpup.
2 – Vérifiez
Le premier point (la disponibilité de la sauvegarde) étant acté, il faut vérifier périodiquement que vos sauvegardes se font bien. Personnellement, j’utilise backwpup, qui est censé m’avertir lorsque les sauvegardes se passent mal. Sauf sur mon autre site, j’ai eu un trou dans les sauvegardes de ma base de donnée sans m’en rendre compte. J’ai donc perdu environ une semaine de travail. Un moindre mal me direz-vous, mais un contrôle à échéance régulière s’impose donc malgré tout!
3 – Testez vos backups
Bon, on est OK, les sauvegardes sont externalisées et se font bien tous les jours (vous y veillez). Mais êtes-vous pour autant à l’abri? Pas si sur! Sans parler de corruption des sauvegardes, il manque peut-être des éléments dans votre sauvegarde! Et pour être sur à 100%, rien de mieux que de faire un test de restauration en local (ou sur votre préprod si vous en avez une). Certes, cela prend un peu de temps (minimum une à deux heures), mais ça peu valoir le coup! J’ai à cette occasion vu que ma sauvegarde ne comprenait pas les plugins du site. Pas si grave, il suffit dans ce cas de les réinstaller, car les réglages sont conservés en base. Plus de peur que de mal, mais ça vaut le coup de vérifier au moins une fois que vos sauvegardes servent à quelque chose!
Nom de domaine
En cas de problème, le nom de domaine étant géré par ailleurs, il vous suffira simplement de modifier les DNS du registrar vers ceux de votre nouvel hébergeur et patienter quelques heures que la propagation DNS se fasse, ce qui vous laisse le temps de réinstaller votre sauvegarde sur votre nouveau hébergement.
Dans le cas contraire, il faudra reprendre possession du nom de domaine auprès de votre hébergeur. Si celui-ci a fait la demande en votre nom, cela ne devrait pas poser trop de problèmes (c’est la procédure normale). Si il n’a pas fait les choses correctement et pris le domaine en son nom, ça peut être bien plus compliqué! Et sans votre nom de domaine, cela va être plus compliqué (même si cela reste envisageable, mais c’est encore du boulot et des frais supplémentaires). Tout cela vaut le coup de dépenser quelques euros de plus par an pour être indépendant de son hébergeur!
Le deuxième point est plus basique, mais peu néanmoins vous éviter bien des déboires! Il s’agit de configurer votre client mail de manière pertinente! Soit vous êtes en POP et vous réglez votre client de messagerie de manière à garder une copie en local de vos mails, cela vous permet d’avoir toujours accès à vos mails même lorsque votre messagerie est HS. Soit vous êtes en IMAP, et vos mails sont synchronisés en local dans votre client de messagerie.
Une fois le mail de retour, si la boite mail est située sur un nouveau serveur (ou un nouvel hébergeur), ne changez surtout pas le paramétrage de votre boite mail existante! Il faudra ajouter un nouveau compte avec les réglages de la nouvelle boite (avec de préférence en mode IMAP). Il vous restera plus qu’à transférer les mails de l’ancien compte vers le nouveau via votre client de messagerie. Les seuls mails perdus seront ceux envoyés pendant la période ou l’adresse mail était inactive.
Ceci étant fait, vous devez être à peu près prêt! Il n’empêche qu’en cas de coup dur, un transfert d’hébergeur en catastrophe, ça reste du boulot!
Choix de l’hébergeur
- Prendre un prestataire français, qui héberge son infra en France (et donc avec des IP françaises). En cas de problème, la loi française s’appliquera!
- Fuir les prestataires étrangers, même ceux qui vous proposent des IP françaises. Cela veut dire qu’ils sous-traitent leurs machines à un hébergeur français, ce qui rajoute un intermédiaire et en cas de recours légal, vous serez bien démunis!!
- Qualifiez votre besoin dès le départ! Je sais que ce n’est pas facile, mais il faut bien y réfléchir. Les offres sont légions et la plupart très limitées en terme de bases et / ou d’espace disque. Pour ma part, je considère qu’il faut à mini 2 bases par site (une base de production & une de test), hors la plupart des offres basiques n’incluent qu’une seule base. Idem pour l’espace disque qui est souvent très limité. Vérifier également le nombre de domaines possibles avec l’offre. Bref, prenez le temps de réfléchir à ce qu’il vous faut pour pas vous retrouver bloqué.
- Si vous avez plusieurs sites, ne mettez pas tous vos sites chez le même hébergeur, même si vous en êtes content! Cela vous permettra de ne pas avoir tous vos sites en rade le jour ou un hébergeur a un problème et même de transférer des backups d’un hébergeur à l’autre afin d’assurer une redondance de vos backups. Et si vous avez bien réfléchi votre coup, un site HS peut-être hébergé temporairement sur un autre hébergeur. Et en cherchant bien, ce n’est pas forcément plus cher (j’ai le même coût global pour mes deux hébergeurs vs Mavenhosting). Vous allez peut-être me trouvez un peu parano sur ce coup, mais c’est mon vécu qui me dicte tout cela!
- N’hésitez pas à tester le support de l’hébergeur en posant une question technique / commerciale pour juger de la rapidité & de la pertinence de leur support. C’est un bon indice!
- Ne surtout pas faire confiance aux comparatifs en ligne! Si ce n’est pas une généralité, un bon nombre d’entre eux ne sont que des tissus de mensonges pour vendre de l’hébergement! Le tout avec de vrai-faux commentaires dithyrambiques de clients fictifs! Bref, un piège à couillons qu’il vaut mieux éviter.
Si vous avez des choses à rajouter ou des compléments sur le sujet, n’hésitez pas à vous manifester dans les commentaires!
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