SURF ROCK - Retour sur un album sorti en milieu d'année et laissé en bas de ma pile, mais finalement plein de promesses...
Quasi-inconnus en France, les Tijuana Panthers sont les petits protégés de Innovative Leisure, un label californien qui compte dans ses rangs des artistes comme Hanni El Khatib, Bass Drum Of Death, ou encore Nick Waterhouse. Pas dégueu. Une fois cette anecdote dévoilée, vous allez sans doute écouter SEMI-SWEET d’une oreille plus attentive…
Et si je vous dis que leur musique s’approche d’un garage rock allégé, croisé avec un surf-rock à l’ancienne, j’arrive à vous convaincre ? Car, oui, les panthères de Tijuana sont restées coincées dans les années 60, pour notre plus grand bonheur. A une époque où Muse, Arcade Fire et consorts utilisent avec brio les technologies actuelles pour finalement créer quelque chose d’un nouveau genre, ces californiens revendiquent un côté vintage. Des morceaux comme “Wall Walker”, “Tony’s Song” et “One Way Ticket” vous rappelleront donc les belles heures de Dick Dale et des Beach Boys. On s’imaginerait presque cinquante ans en arrière à Laguna Beach, un dimanche après midi après le repas familial, agrippant la planche de surf pour se laisser glisser sur les ondes de longues minutes (ça se voit tant que ça que je n’ai jamais surfé ?). Le trio propose même le titre “Boardwalk” en version… exotique. On apprécie aussi. Enfin bref, vous l’aurez compris, SEMI-SWEET est un vrai bon disque à l’ancienne.
Les Tijuana Panthers sont les dignes héritiers d’une lignée d’artistes surf-rock, et montrent avec cet album qu’ils ont les épaules assez larges pour en assumer les conséquences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Mais sincèrement, on ne voit que du bon là dedans ! D’ailleurs, un conseil, préférez le vinyle au CD si jamais vous comptez vous le procurer.