Lelong
(Acheté chez Troc.com)
Pourquoi avoir sous-titré ce deuxième volume des mésaventures de Carmen Cru La dame de fer ? Tout simplement parce que comme la célèbre dame de fer britannique, Carmen Cru est impitoyable. Si vous cherchez un peu de douceur dans ce monde de brutes, si vous cherchez une gentille mamie gâteau, passez votre chemin, ce n'est pas du tout le genre de la maison.
Vêtue de ses vieilles hardes, vous la prendriez facilement pour une clocharde. Chez le médecin, elle ne prend pas rendez-vous mais passe devant tout le monde, elle est vieille, elle a tous les droits, et quand elle ressort de son cabinet, elle le dénigre tellement qu'elle fait fuir la patientèle.
La terre pour ses géraniums, elle l'a prend sur les tombes au cimetière, pas besoin d'ajouter d'engrais. Les " boueux " ne ramassent pas ses poubelles ? Qu'à cela ne tienne, elle vient elle-même les vider dans le bureau du responsable de la voirie.
Nounou contre son gré le temps d'une après-midi, c'est à coup de vin chaud qu'elle calme le stupide morveux, "Faut que je fasse mon vin chaud, je vais t'en donner, ça va te calmer."
"- Avez-vous connu des problèmes de couples ?
- Quand j'étais jeune, il y a quelques temps, y en avait un qui me courait derrière. Il était comme un chien en chaleur, y mangeait plus, y dormait plus, y bavait partout, il était comme fou. [...] Il en avait qu'après moi.
- Alors vous l'avez épousé et vous avez eu des problèmes de couple...
- Certainement pas. C'était mon grand-père. J'allais quand même pas l'épouser. J'aurais l'air de quoi maintenant avec un vieillard comme mari ?"
Hideuse, dédaigneuse, teigneuse, voire carrément chieuse, elle est tout ça Carmen Cru, délicieusement politiquement incorrecte, et c'est bien pour ça qu'on l'aime.
N'est-elle pas délicieusement avenante ?...