Un oiseau frêle vient de quitter son nid et ses ailes indigentes n’ont pu le faire voler du 4ème étage d’un immeuble parisien.
Kate vient de se donner la mort au bout d’un long chemin d’antidépresseurs.
Elle aura été la fille d’une séparation précoce : Jane et son père se quittent dès sa naissance. Elle sera élevée par Serge Gainsbourg jusqu’à ses 13 ans puis par Jacques Doillon. Elle aura attendu longtemps avant de connaître son vrai père ! Je peux imaginer le fardeau de questions tabou qu’on peut porter en de telles circonstances.
Kate est une discrète. Elle se réfugie derrière son objectif pour créer des œuvres d’art. La photographie est le reflet de son âme. Ses demi-sœurs, Charlotte et Lou n’ont pas cette retenue, cette pudeur artistique.
Kate nous laisse d’émouvantes photos qui valent bien mieux que les nombreux clichés effectués pour les magazine Vogue ou pour des catalogues de mode !
En 2012 elle publie un album « Dinard, essai d’autobiographie immobilière » où son compagnon, l’écrivain Jean Rolin brodera quelques fils poétiques.
C’est cette œuvre qui me servira de fil également,pour rendre hommage à cette jolie fleur discrète d’unesensibilité géniale.