Masters of Sex // Saison 1. Episode 12. Manhigh.
SEASON FINALE
Je ne pense pas que l’on puisse dire que ait raté quoi que ce soit. C’est même la série surprise de la rentrée qui a su montrer en puissance au fil des épisodes afin d’attendre son apogée dans
l’épisode précédent, 1.11 « Phallic Victories ». Cette semaine la série nous remontre encore une fois des scènes de sexe, fait revenir Allison Janney,
et du coup cela ne pouvait pas être aussi intime que l’épisode précédent. Pourtant, « Manhigh » est un épisode très réussi lui aussi en son genre. Il parvient à
conclure la saison sur une note assez étrange. En tout cas, la scène finale de l’épisode, bien que légèrement prévisible (aussi bien du point de vue de la coupure laissant donc le téléspectateur
avec l’envie de revenir la saison prochaine que du point de vue de la question en elle même). Masters confie donc à la fin de l’épisode tout son amour pour Virginia et le fait qu’il n’est rien
sans elle. C’est beau, une très belle scène, qui clôture une très belle première saison. Mais cet épisode nous montre également tout le potentiel de cette série. A commencer par la terrible
histoire de Barton Scully.
Ce dernier va enfin passer à confesse auprès de sa femme et lui avouer tout ce qui s’est passé, aussi bien les prostitués que le fait qu’il a tenté sans réussir de contenir ses pulsions
homosexuels. Car au fond il aime Margaret et je pense qu’il l’aime sincèrement mais ce n’est pas de l’amour comme il devrait en être amoureux. Bien au contraire, c’est quelque chose de différent,
un amour différent. Mais Masters of Sex s’en sert également comme moteur afin de nous raconter que Barton a envie de se soigner et qu’il va passer par la thérapie de
l’électrochoc. Mais mon moment préféré est certainement celui où, tout en retenue, Margaret demande les effets secondaires d’une telle thérapie et s’il y a des risques que Barton meurt. Je me
demande ce que cette thérapie va bien pouvoir lui faire et surtout si elle va réussir à changer quoi que ce soit. J’ai envie de voir Allison Janney se pavaner dans
Masters of Sex à nouveau la saison prochaine alors j’espère qu’il y aura encore de très belles choses aussi bien joyeuses qu’émouvantes à nous raconter autour de tout ça.
En effet, on pénètre la vie des personnages en douceur. Bien entendu, j’ai aussi beaucoup aimé voir Masters commencer à perdre pieds et se rendre compte à quel point il n’est rien sans Virginia. Et puis il y a le discours de Masters qui fonctionne lui aussi très bien, aussi bien pour montrer la fragilité du personnage mais aussi son côté anti-héros. Michael Sheen est vraiment excellent et mérite amplement sa nomination pour les prochains Golden Globes (même si l’absence de Lizzy Caplan est légèrement dommage à mon goût). Cet épisode n’a cependant pas réussi à être aussi bon que le précédent car l’on sent que tout semble vouloir s’achever et il y a tellement de personnages et de choses à dire, que l’on passe parfois un peu trop sur certains détails qu’il aurait été intéressant de creuser, un peu comme l’a fait l’épisode précédent.
Note : 9/10. En bref, Masters of Sex ce n’est pas un plan cul, c’est faire l’amour. C’est beau, touchant et réussi. Bravo.