Les caricaturistes se moquent, ils caricaturent...mais QUOI? QUI? Nous, notre quotidien, voyons! On refuse, on nie, on est blessé, on est choqué, on passe à côté, on ne voit pas, on s'en fout, on leur dit "merde", on y réfléchit parfois, on se dit: "mais quand même"?
Mais on n'y échappe pas, notre société frivole, inconsciente et joyeuse, merdique si souvent, éclatée, en guerre... C'est notre lot: les caricaturistes ne nous manquent pas, ils nous raillent, nous moquent, nous emmerdent aussi; mais une caricature fait toujours rire, même si le rire est jaune...
Mais la caricature ne vaut-elle pas l'information aujourd'hui... qui tire sur tout ce qui bouge, effraie, mitonne, surprend, effraie, délire, brusque... nos pensées, nos vies, nos âmes, nos comportements (?)
Le porc dans la caricature politique (1870-1914) : une polysémie contradictoire ?
Auteur: Guillaume Doizy du même auteur"La caricature politique recourt abondamment au procédé de l’animalisation pour dénigrer ses adversaires. Entre 1870 et 1914 en France, les clivages politiques sont particulièrement marqués entre républicains et monarchistes puis entre républicains de toutes nuances et anarchistes ou socialistes. La caricature vit alors son « âge d’or » et trouve à s’exprimer dans des organes satiriques ou politiques et militants. Malgré des oppositions idéologiques fortes, un des animaux les plus prisés du bestiaire caricatural, le porc, se retrouve alors sous la plume des dessinateurs de tous bords, ce qui montre une rhétorique commune. Cette unité de façade semble trompeuse. Chaque camp instrumentalise une même figure pour exalter de l’animal des caractéristiques métaphoriques bien particulières et souvent opposées à celles du camp rival. L’unanimité apparente dans ce choix animalier de la caricature reflète sans nul doute l’ancrage particulièrement puissant du porc dans les mentalités collectives et également une richesse symbolique que les dessinateurs ne retrouvent pas alors chez d’autres espèces animales."
Les caricatures, ça ne change pas le monde, mais...
Bref, on se marre avec Charlie Hebdo...