Publié le 16 décembre 2013 par Universcomics
@Josemaniette
Le moment des choix est arrivé, dans Age
of Ultron. Vous savez tous ce que signifie l'effet papillon, dans la
science-fiction? Revenir en arrière, et piétiner sans le savoir un simple papillon,
peut avoir des conséquences désastreuses dans le présent, d'où l'impossibilité
des voyages dans le temps sans risques. Comprenez donc que lorsque Wolverine,
toujours bien pratique quand il s'agit de se salir les mains, remonte le temps
pour aller planter ses griffes dans Hank Pym, créateur du robot Ultron, la
ligne temporelle Marvel risque fort se se retrouver profondément modifiée. La
belle Invisible des Fantastiques l'accompagne et tente bien de le dissuader,
mais pour une fois, l'impossible, l'impensable, est au menu de Age of Ultron.
C'est assurément le temps fort de toute la saga, l'instant où le lecteur se
demande si tout ce qu'il est en train de lire va vraiment impacter ce qu'il est
habitué à fréquenter, dans les pages des comic-books Marvel. Wolverine qui
assassine Pym, sous forme de médecine préventive de choc, c'est une idée de
génie, l'étincelle qui permettrait (conditionnel de rigueur, car qui connaît
déjà l'issue de Age of Ultron sait que les pontes de la Maison des Idées
n'ont pas assumé jusqu'au bout cette folie douce scénaristique) de changer la
donne, à jamais. Du reste, le monde sans Pym est assez intrigant, avec des
héros familiers et pourtant différents, une menace plus forcément identique à
celle qui a présidé à la naissance de Age of Ultron, un parfum de déjà
vu (le monde de House of M est une autre variation sur le thème) qui
porte en son sein les meilleurs espoirs, les pires craintes. Age of Ultron
est une vraie tentative louable de sortir du carcan habituel, de relancer la
machine à ronronner, de recycler de vieilles idées pour les interpréter de
manière moderne, radicale, plus expressive. Mais c'est comme si apeuré devant
le gouffre qui s'ouvre sous les pieds des scénaristes, au fur et à mesure que
Logan découpe Pym avec ses griffes, Marvel (Bendis en tête) jetait un oeil
éffaré sur les chiffres de vente, la continuity, pris par l'angoisse de
bouleverser la petite routine du lecteur frileux. Ho les amis, on vous en met
plein la vue, mais on plaisante, hein, ne vous inquiétez pas trop. Age of
Ultron atteint en décembre son climax, mais méfiez-vous de l'effet soufflé,
ce genre de gâteau à tendance à retomber après la cuisson, vous êtes avertis.