Il est temps de me focaliser un peu plus sur tous les films de 2013 que je n’ai pas encore eu le temps de voir… Histoire de terminer l’année sans faire baisser mon quota de films vu. C’est donc parti pour un nouveau Ciné Club.
Télé Gaucho (cliquez ici pour voir la bande-annonce)
Le Nom des gens de Michel Leclerc faisait parti de mes coups de cœur en 2010. C’est donc naturellement que Télé Gaucho a attiré mon attention. Si le cinéaste joue toujours de cette folie douce, le film est tout de même beaucoup plus foutraque que le précédent. Ce qui fait qu’on tombe parfois dans quelques longueurs pour ce portrait d’une chaîne de télé indépendante de gauche. Heureusement, que le casting est excellent. Que ce soit Maïwenn en chieuse, Mélanie Thierry en jeune fille allumée ou Eric Elmosnino en parano un brin névrosé, ils offrent bout à bout une galerie de personnages hauts en couleurs. Mais trop de personnalités loufoques tue un peu le schmilblick et nous empêche de vraiment nous attacher à qui que ce soit ou même à nous identifier. C’est une comédie douce amère qui n’est pas désagréable à regarder, mais qui fait plus office de fable ou de farce que de véritable critique de la télévision. Pas mal, mais un brin décevant au final.
Les Misérables (cliquez ici pour voir la bande-annonce)
Alors que les choses soient claires, je suis une grande fan de comédie musicale… Mais là, j’avoue que j’ai eu du mal à tenir les deux heures et demi sans hurler. Ils ne font que chanter, tout le temps chanter, les dialogues parlés se compte sur nos dix doigts… OH MY GOD !!! Je crois que j’ai jamais eu autant hâte de les entendre se taire. Et pourtant, plus les minutes s’écoulaient, plus je me suis laissée emporter par le film. En prime, il faut bien reconnaître que les acteurs sont impressionnants. Le défi de chanter du début à la fin alors qu’ils ne sont pas cette formation initiale est relevé avec brio. Anne Hathaway est vraiment poignante quand elle chante I Dreamed a Dream. Son Oscar et son Golden Globes pour son interprétation de Fantine parlent d’eux mêmes, surtout quand on sait qu’elle n’est présente que durant les premières 40 minutes du film. On peut reprocher beaucoup à cette adaptation du classique de Victor Hugo, mais on ne peut pas dire qu’il a volé ses récompenses. Quand je pense que miss Hathaway me tapait sur les nerfs à ses débuts, aujourd’hui, je reconnais qu’elle m’a laissé sans voix. Après Le Discours d’un roi, Tom Hooper fait ici un sacré grand écart. La mise en scène est spectaculaire et il s’est formé un casting aux petits oignons. Un poil déçue mais séduite tout de même.
The To Do List (cliquez ici pour voir la bande-annonce)
J’avoue avoir de plus en plus de mal à voir des films parlant d’adolescents ou de jeunes adultes avec des acteurs approchant la trentaine (ou l’ayant dépassé) dans les rôles principaux. Autant quand ils font plus jeunes, comme Johnny Simmons (incarnant ici Cameron) qui peut encore faire la petite vingtaine, ça peut encore passer. Mais là Aubrey Plaza, là j’y crois pas une seconde et du coup, j’ai un peu de mal à adhérer au personnage… J’avoue aussi avoir bien ri en découvrant Scott Porter (Hart of Dixie) avec les cheveux mi-longs dans le genre musicien qui fait craquer toutes les filles, même si là aussi, le côté j’ai la vingtaine a du mal à passer. Clark Gregg est par contre excellent en père surprotecteur. Bon il faut bien aussi reconnaître que The To Do List ne se prend pas au sérieux et entre dans le registre "film ados qui se moque de lui-même". Il entre donc dans la lignée des American Pie ou Supergrave, mais en étant largement moins drôle et réussi… C’est pas le tout de vouloir faire comme les autres, encore faut-il être réellement inventif. Ici la fameuse "to do list" tourne uniquement autour du sexe. Dès les 15 premières minutes et la présentation des trois protagonistes, on sait d’avance comment tout va se dérouler. On enchaîne ensuite les situations et les gags grossiers et allant toujours plus loin (sans être pour autant vraiment drôle), jusqu’au dénouement final…
R.I.P.D. (cliquez ici pour voir la bande-annonce)
Les Men In Black s’occupaient de poursuivre les extra-terrestres, les membres de la brigade RIPD s’occupent quant à eux du monde des morts. Car oui, les morts ont besoin de flics pour les protéger aussi des "bad guy". Le duo de choc est ici formé par Ryan Reynolds et Jeff Bridges. Comme Men in Black (les premier, parce que les deux autres c’étaient pas vraiment ça), ce R.I.P.D. est un bon gros délire bourrés d’actions et d’effets spéciaux. Niveau casting, si le duo de tête est très bon, les seconds rôles ne sont pas laissés pour compte avec en tête de liste, Mary-Louise Parker et Kevin Bacon. Niveau scénario, le tout n’est pas des plus innovants. Un flic prometteur se fait injustement buté par son ripoux de partenaire. A la place du jugement dernier, on lui propose un deal en lui offrant un place dans la fameuse brigade RIPD. Naturellement, on l’assigne avec un vieux de la veille, tête brûlée, avec qui ça va faire des étincelles. Mais bien entendu, ils vont finir par s’entendre quand ils vont devoir déjouer une conspiration visant à éliminer toute forme de vie. Et bien même si l’originalité n’est pas forcément au rendez-vous de prime abord, le tout fonctionne très bien et suffit à rendre le récit intéressant pour aller au bout de ces 1h35.