Du coup, se posait un problème de taille : comment prier dans l’espace ?
Ne voulant pas se montrer rétrograde, le ministère du développement de l’islam fit une note pour le sermon du vendredi dans les mosquées expliquant que les voyages dans l’espace étaient autorisés car ils permettaient de comprendre les mystères de l’univers. Un séminaire de deux jours sur l’islam dans l’espace fut rapidement organisé.
Les docteurs de la foi faisaient face à plusieurs problèmes : l’ISS tourne 16 fois par jour autour de la terre, fallait-il prier 80 fois par jour ? Comment se tourner vers La Mecque depuis là-haut ? Comment se prosterner dans un espace aussi réduit ? Comment faire ses ablutions en économie d’eau ? Plus quelques petits soucis annexes…
Problème supplémentaire, on était en plein Ramadan, comment déterminer la période journalière de jeune ?
L’islam malaisien est moderne, il fut décidé de garder le temps de départ dans l'espace pour les prières, l’astronaute peut aussi choisir sa direction, il peut même se passer de la prosternation physique (la mentale reste nécessaire), s’il jeune il doit choisir les heures de son départ. La femme astronaute doit rester couverte sauf la face et les mains. En cas de mort dans l’espace, le corps doit revenir sur terre pour le rite, si ce n’est pas possible des funérailles spatiales sont exceptionnellement autorisées.
Il existe aujourd’hui aussi des fatwas (avis juridique donné par un spécialiste de loi islamique) égyptiennes et guinéennes qui complètent le “Guideline for Performing Islamic Rites at the ISS” de la Malaisie.
"Et Dieu dans tout ça ?" demandait Chancel à G. Marchais.