C'est un doux rituel,amer et salé,
Tel un frêle bateau,sur les canaux,séché;
Qui s'échoue et s'abîme dans la vase gluante;
Lorsque sur le rivage, foule tonitruante,
Vilipende et crie sur l'heure!Malheureux,
Mal à l'aise de vivre une autre déchéance,
Attendre que la pluie repousse l'échéance,
Mais de l'eau qui s'écoule,en lits marécageux,
On ne voit plus le bout!L'abîme est profond
Et la détresse dense;Jonché sur les bas-fonds
La coque sans défense;De furies,moribond
Il cède à la vie.De cercles et de ronds
Que dessinent les pierres,lancées du rivage
si proche.Que le Diable l'emporte!
Se trouvant assouvie, une haine tenace
Qui tenaille et le tue:je ne sais faire face!
Le Silence est mort: nous sommes enterrés!
Tant les mots qui me manquent pour dire l'indicible,
c'est de rare beauté que je l'avais pensé
tour à tour ma maison, un bateau déclassé!
La déraison l'emporte,et je me sens trahi.
MAIS PLUS QUE VOULOIR SURVIVRE à L'HALLALI
Mon désir est fort de sombrer dans l'oubli
Rejoindre à jamais ces épaves,maudit!