Après mon séjour à Yellowknife, j’ai embarqué pour Whistler où je devais rejoindre ma soeur qui était partie étudier l’anglais depuis cet automne. C’est donc un vol Yellowknife-Edmonton-Vancouver puis un bus Greyhound qui m’ont emmenés jusqu’à Whistler où je suis arrivé un mercredi soir.
Whistler est une fameuse station de ski en Colombie-Britannique qui s’est fortement développée grâce au J.O. de Vancouver en 2010. Le village combine le charme pittoresque des villages alpins combinés avec des infrastructures ultra-modernes. Les deux télécabines allant sur les sommets de la Whistler Moutain et du Blackcomb Peak partent directement du noyau piéton au centre du village, et c’est juste génial de sortir de son hôtel à 20m du départ des pistes ou de skier la demi-journée pour les étudiants avec un accès aussi facile aux pistes. Ces dernières sont larges, bien aménagées avec tous les niveaux de difficultés, la plupart des pistes étant damées quand d’autres sont laissées intactes pour les freerider. La cadence des remontées est rapide, avec aucune attente, même si j’avais le bénéfice de la semaine. Le restaurant de montagne est idéalement aménagé, avec des prix plus que raisonnables et un choix de menus aussi bien pour la clientèle occidentale qu’asiatique et des plats vegan ou sans gluten.
Franchement, les stations suisses devraient en prendre exemple.
Les deux sommets sont reliés par l’impressionnant Peak2Peak, un funiculaire se targuant d’être le plus haut et espacé entre deux pylônes : 3 kilomètres. A 436m du fond de la vallée, l’effet est saisissant !
Les activités ne manquent pas dans la station. Si la nuit appartient aux clubbers et au jägermeister, le pendant hivernal des côtes espagnols avec le plaisir de l’après-ski en plus, la journée offre zipline dans les arbres (avec la plus haute tyrolienne du monde), bobsleigh, centre sportif avec piscine et patinoire, curling et toutes autres activités hivernales dont on pourrait souhaiter.
Après deux jours de sports et de festivités entre Whistler et Squamish, je suis parti avec ma soeur et David, un autre étudiant de l’école, en direction de Vancouver à bord d’une voiture de location qui nous est revenu chacun à quasiment le prix du bus (24$CAD le bus, 55$ + essence la voiture). Et si vous en avez l’occasion, franchement faites-le ! La route serpente entre les montagnes pour finir dans les fjords en bord de mer, un spectacle grandiose en fin (ou début) de journée, et encore plus pittoresque quand un charmant papi vous chante l’hymne national sur une aire de repos. Le décor m’a rappelé la Nouvelle-Zélande, mais je n’avais encore jamais vu de telles nuances du bleu au jaune en passant par l’orange et le violet !
Si l’été vous aurez peut-être la chance de croiser des ours, guettez les otaries et les aigles, notamment à Breakendale.
Avec ces fréquents arrêts pour admirer le paysage et manger un salmon & chips, il nous a fallu joliment 5h pour parcourir les 130km jusqu’à Vancouver, la nuit ayant déjà drapé la ville de ses lumières de Noël. S’il y a un truc qui m’a impressionné plus que dans tout autre pays anglo-saxon jusqu’à présent, c’est la Manie de Noël qui s’en dégage : tous les arbres sont couverts de guirlande lumineuse, allant jusqu’à en couvrir des rues entières, ici une église, là un hôpital arboreront leurs plus étincelant atours. C’est parfois kitsch, mais encore joli dans l’ensemble. En revanche, si vous allez faire du shopping, il vous faudra vous blinder contre les chansons de Noël déclinés dans tous les styles, du jingle bell en canon au I wish you a Merry Xmas version rock…
Bon, qu’est-ce qu’il y a à visiter à Vancouver en décembre ? Si les températures sont inférieures à votre congélateur à Yellowknife, si Whistler vous transperce d’un froid humide qui m’a paru encore plus désagréable, Vancouver est plus tempéré et honnêtement je ne m’attendais pas à de la pluie. De la sorte, il n’a malheureusement pas valu la peine de sortir jusqu’à l’île de Vancouver, à Cypress Hill ou Lynn Canyon qui sont des destinations phares pendant la belle saison, par contre l’aquarium dans Stanley Park vaut la peine, de même que le musée d’anthropologie. Le premier est un centre de soin et réhabilitation qui ne garde ses mammifères marins (dauphins, loutres et même beluga) que le temps de les remettre sur nageoires et le second conserve une magnifique collection d’oeuvre des First Nations, les natifs amérindiens qui érigèrent d’impressionnants totems !
Dans la liste, on citera encore le marché de Granville Island, le cinéma 4D au Convention Center, l’immanquable stade devenu icône de la ville, Chinatown et la nourriture.
Non, pas l’inexistante bouffe canadienne, mais toutes les autres cuisines. Nos papilles se sont affriolées de saveurs grec, thai, italienne et même himalayenne…
Ah oui, comme en Norvège, je serais allé dans le Nord une semaine après, et j’aurais eu des aurores monstrueuses, mais ça je veux pas en parler….
Next destination, Toronto et Ottawa avant le Québec.
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