C'est un putain de manifeste sur le rôle de l'art dans notre société actuelle. (oui vulgarité quand tu nous tiens de bon matin...mais cette BD est bluffante) Toute cette BD sert à s'interroger sur ce que l'art apporte aux artistes et à ceux qui l'observent.
C'est une réelle déclaration d'amour à l'art au sens le plus beau. Partager avec les autres et tisser des émotions ensembles.Cette bd est graphiquement aussi folle que Les Noceurs. On y retrouve ce coté punk où Brecht Evens envois bouler les cases, les bulles de dialogues, les perspectives... les corps s'entremêlent, se piétinent.
C'est un vrai artiste. Chaque page est un festival de couleurs qui se bousculent, s'enchevêtrent pour créer des personnages. Je suis agréablement surprise. Même si j'avais apprécié son premier tome pour ces qualités graphiques l'histoire des Noceurs ne m'avait pas chaloupée. Alors que les questions posées dans ce livre que ce qu'est l'art et qui peut se prétendre artiste sont des questions intemporelles qui ont due trotter dans la tète de chacun quand on se retrouve devant une oeuvre hermétique à notre compréhension.
Le raisonnement de Brecht Evens et la façon dont il le construit tout au long de ce livre,est vraiment intéressant.
L'histoireUn artiste un peu belliqueux va se retrouver au milieu des préparatifs d'une biennale qui prend vite des airs de centre aéré..
Son rôle dans tout ce fouillis est de créer une cohésion. Au départ, ce rôle ne lui convient pas. Il n'a pas l'âme d'un leader et ne se voit pas arrêter les artistes présents, dans leur processus de création, pour leur dire "venez, je suis un artiste et j'ai une idée, venez on l'a fait tous ensemble."Mais portez par la bienséance de l'organisateur il va se motiver et les gens vont apprécier faire des choses ensemble et créer cette unité autour dune oeuvre unique. La fragilité de l'oeuvre face aux intempéries ferra d'elle qu'un souvenir mais ce qu'on retiendra c'est de l'avoir fait et d'avoir partager ce moment de création.