Magazine Culture
Tome 1 : L'EXIL
Editions L'Homme Sans Nom402 pages19,90 euros
Le pitch :
Plan d’ensemble. Vue d’oiseau. De la brume se dissipe, lentement, laissant percer la masse sombre d’une île. Elle se dresse, souveraine, dans son trône de pierre.Almenarc’h. Un vent violent balaye la scène. Assombrissant le ciel. Troublant les eaux du lac. L’Imprenable, forte d’un règne millénaire, vacille, sous la menace d’un simple silence. …peron de roche, fière citadelle, toi dont le nom est porté comme une légende aux confins du monde, pourquoi trembles-tu ? Craindrais-tu les ambitions fragiles de quelques mortels ? Cataxak, l’Ètranger ? Ulnhor, le roi déchu ? Roch, le gardien au cœur rongé par la colère ? Non, plus encore que tout autre nom, Almenarc’h craint le dernier de ses fils. Erkan. Guerrier maudit. Honni. Banni. Eh bien tremble, belle endormie. Car la main aveugle qui guide ce malheureux, elle, n’ignore rien du secret de tes entrailles.
L'avis de Dup :
Je viens de passer plus d'une heure à rédiger la chronique de cette relecture. Et pour quoi ? Pour rien, car elle est quasiment la même que la première faite il y a presque un an et demi. Donc la vraie chronique est ICI.Aujourd'hui je ne vais parler que de mes nouveaux ressentis après cette deuxième lecture, et cela risque d'être un peu décousu. Mais avant toute chose je voulais vous avouer une chose : je pensais que cela allait être une lecture rapide et "diagonalisante", et bien, pas du tout ! J'ai pris mon temps et savouré pleinement ma plongée dans ce monde "rivatien" :))Beaucoup de passages ont été remaniés, allégés et notamment ceux concernant le vieux sage-guerrier Telleran. Et même si ceux-ci demeurent en vieux français, notre Telleran étant le narrateur et son âge toujours "tant vénérable":)), ils sont bien plus digestes. Je dirai même plus, ils sont délectables.Ce pari osé qu'a pris Feldrik Rivat de mener son récit toujours à la première personne, tout en changeant de narrateur est franchement réussi. D'autant qu'il jongle ainsi avec une bonne dizaine de personnages ! Chacun a son langage à lui, aussi bien dans ses dialogues que dans sa vision, sa description des lieux ou lorsque l'auteur nous fait plonger dans ses pensées. Et ces changements sont très fréquents, un passage concernant un intervenant peut parfois ne tenir que sur une page.Si ce mode de narration peut être déstabilisant au départ, on s'y fait très vite et cela devient un vrai page turner. Cela en fait également une marque de fabrique, c'est du Rivat en quelque sorte. Mais du bon Rivat !Est-ce le fait que le texte a été retravaillé, est-ce le fait que c'était ma deuxième lecture, je serai incapable de trancher, mais j'ai encore plus apprécié cette histoire. Même le fait de connaître le but "final" ( faussement final d'ailleurs...) d'Awana, cette étrange déesse aux cheveux argentés, n'a gêné en rien ma lecture. Au contraire presque, je savais où Feldrik voulait nous emmener, et je me suis laissée entraîner au fil des pages.Deuxième changement notoire, et pas des moindres : la couverture ! Regardez, comparez... il n'y a pas photo n'est-ce-pas ? C'est Alex Dainche le meilleur ! Comment ça, il y a du parti pris ? Oui, et alors !Et bien finalement j'ai trouvé à en redire presque autant ! Mais c'était pour confirmer mon coup de coeur initial ! J'ai le tome 2 qui m'attend, il ne devrait pas patienter bien longtemps. Je tiens à préciser pour les effrayés des sagas sur plusieurs tomes que ce premier volume se suffit à lui-même. Voire même, on se demande bien ce qu'il va bien nous raconter après ce final... euh, surprenant !