Phuture Doom
Phuture Doom
(OWSLA)
Signé sur OWSLA le label de Skrillex, Phuture Doom se révèle, après de longs mois de mystère absolu, être un trio originaire de Detroit, dont le premier album au titre éponyme, est une des grosses surprises surgie de nulle part en cette année 2013. Une bête hybride aux ramifications profondément ancrée dans la doom music, le metal, la rave culture et le dubstep. Leur premier EP, Nightfall, sorti il y a quelques mois donnait un aperçu de leur univers musical tout en puissance et en radicalité anxiogène, assaut sonique pour dancefloors aux structures métalliques d’un futur noir brulant jusqu’au plus profond des chairs. La musique que produit Phuture Doom est indescriptible de par les virages qu’elle peut parfois prendre, n’hésitant pas à se la jouer symphonique à l’image des titres, La Grande Messe Noire et Exodus, qui ouvrent et ferment l’album, avec ce qu’il faut de déviance romantique abrasive et de montée inquiétante. Il y a longtemps que l’on attend d’entendre ce type de mélange et ce que nous propose le trio américain avec ce premier album, est tout simplement prodigieux, avec son avalanche de rythmiques concassées et de synthés habités par des forces obscures au pouvoir catalyseur, entrainant l’auditeur vers un monde souterrain et apocalyptique où la seule rédemption possible semble être la désintégration des âmes. Vital.
Roland Torres