Titre original : Jean-Claude Van Damme : Behind Closed Doors
Note:
Origine : Angleterre
Réalisateur : Jared Wright
Distribution : Jean-Claude Van Damme, Gladys Portugues, Bianca Bree, Kristopher Van Varenberg, Scott Adkins, Claude Goetz…
Genre : Documentaire
Date de sortie : 13 novembre 2013
Nombre d’épisodes : 8
Le Pitch :
Alors qu’il s’apprête à fêter ses 50 ans, dont plus de 25 passés devant les caméras, Jean-Claude Van Damme se confie dans une série-documentaire. Entre tournages aux quatre coins du monde, moments d’intimité en famille, entrainement et engagement auprès des animaux abandonnés, la star belge donne tout…
La Critique :
C’est à la suite de sa « performance » perchée dans l’émission Loft Story en 2001, puis par le biais de déclarations borderline largement relayées dans plusieurs émissions (du genre « Je suis aware ») que Jean-Claude Van Damme a vu son image en prendre un sacré coup dans l’aile. En France tout particulièrement où le public s’est régalé de ses citations philosophiques sujettes à de nombreuses moqueries, au point de reléguer au second plan la carrière de l’acteur. Une carrière qui, en 2001, est justement au point mort. Par la suite, JCVD a certes réussi à rebondir grâce à Replicant, mais le répit fut de courte durée pour celui qui dut se contenter bien souvent de petites productions tournées en Europe de l’Est destinées à atterrir directement dans les bacs DVD des supermarchés et non plus dans les multiplexes, comme à l’époque où celui que l’on surnommait Les Muscles de Bruxelles, trustait le box office mondial. Une sombre période pour Van Damme qui a depuis remonté la pente. Peut-être pas au cinéma, où il tourne toujours majoritairement de petites productions, mais sur un plan personnel. Apaisé, l’homme va mieux et tient à le faire savoir.
Enfin disponible en France, JCVD : Behind the closed doors (stupidement rebaptisé chez nous I am Van Damme : Aware et contre tous), date de 2011. Pendant plusieurs mois, Jean-Claude a ainsi accueilli les caméras du réalisateur Jared Wright, dans son intimité. Débutant alors qu’il tourne Assassination Games avec Scott Adkins, la série s’achève lorsque Van Damme s’apprête à recevoir le script d’Expendables 2. Entre temps, le belge fait le tour du monde, tourne, parle beaucoup, fait le pitre, et plus généralement, se confie avec une honnêteté qui ne lui a jamais fait défaut depuis ses débuts.
Forcément, le concept de la série colle avec la plupart des canons de la télé-réalité et c’est d’ailleurs à la télévision (anglaise) que Behind the closed doors a d’abord été diffusé. De quoi attirer sur l’athlète de nouvelles critiques assorties des classiques brimades. Des critiques auxquelles JCVD s’est habitué. C’est l’une des choses qui ressort de la série. Jean-Claude est blindé. Il plait, tant mieux. Il ne plait pas, tant pis. Il semble heureux, du moins la plupart du temps et ne cesse de tourner, quitte à se compromettre dans de furieux navets. Et là, on pense à ce passage qui le montre attifé comme l’as de pique, prêt à jouer son propre rôle dans une production russe complètement aux fraises.
Mais c’est aussi ça Van Damme. Son âge d’or est derrière lui et apparemment, il s’en accommode. Toujours entouré des mêmes personnes, il ne s’aventure que très rarement en dehors d’une zone de confort qu’il a mis plusieurs années à se bâtir. Des réalisateurs comme Peter Hyams (Timecop, Mort Subite et plus récemment Enemies Closer) ou Sheldon Lettich (Full Contact, Double Impact…) font partie de ses proches. En toute logique, ils apparaissent à plusieurs reprises dans la série qui fait la part belle à l’entourage proche de l’acteur. Scott Adkins passe aussi, le temps de quelques prises sur le tournage d’Assassination Games, tout comme Bolo Yeung, le méchant de Bloodsport, toujours ami avec Jean-Claude et qui devrait apparemment se retrouver dans Double Impact 2.
Profondément honnête, au risque de paraître naïf (et d’ailleurs il l’est), Jean-Claude Van Damme est juste lui-même. Sa vie est aussi souvent drôle que touchante et sa volonté de continuer malgré les obstacles de s’avérer toujours aussi inspirante. L’écouter raconter sa vie, ses débuts et ses déboires avec la drogue et l’alcool, tout en louant le courage de sa femme, son principal support, aide à mieux comprendre comment il a réussi, alors qu’il n’était qu’un gamin plein de rêves, à conquérir Hollywood.
À ses côtés, sa fille, la belle Bianca, et son fils Kristopher, sur lesquels il dirige le feu des projecteurs, histoire de mettre en exergue leur ambition de suivre la voie de leur acteur de paternel ; ses chiens, qu’il aime au point d’avoir ouvert un refuge en Belgique pour les animaux abandonnés, et ses nombreux amis.
La série revient également sur le projet de Van Damme de remonter sur le ring à l’occasion d’un combat contre le champion olympique de boxe thaï Somluck Kamsing. Un combat qui tient véritablement à cœur à l’ancien champion qui entend prouver par là que ses années de débauche n’ont pas entamé sa volonté et son courage, ainsi que sa forme physique et sa capacité à se frotter à de vrais athlètes, en dehors des plateaux de tournage. Malheureusement, depuis, le projet est semble-t-il tombé à l’eau. On trouve difficilement des informations à ce sujet sur la toile mais tout indique que la fédération n’a pas accordé de licence à JCVD, compte tenu de son âge trop avancé et des risques encourus. Dommage…
Behind closed doors n’est pas à réserver à ceux qui s’attendent à une poilade dans le goût de celles qu’on pu procurer les multiples déclarations percutantes connues de tous. Ce sont avant tout les vrais fans de l’acteur qui sont concernés par la chose. Ceux qui suivent Van Damme depuis ses débuts et qui ont grandi avec Bloodsport, Kickboxer ou Timecop. Ceux qui regardent toujours les films que tourne l’acteur aujourd’hui et qui voient chez lui autre chose que le guignol qu’il est devenu aux yeux de certains.
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@ Gilles Rolland