Que dire sur cette suite si ce n’est qu’elle s’inscrit exactement dans la même lignée que le précédent opus. Du coup, ceux qui avaient bien apprécié le premier film vont certainement encore aimer celui-ci alors que les autres risquent une nouvelle fois de rester sur le carreau. Pour ma part, je me situe dans la première catégorie étant donné que j’ai beaucoup aimé le premier volet et que celui-ci m’a autant plu.
On y retrouve effectivement tout ce qui fait le succès du Seigneur des Anneaux et du premier volet du Hobbit : un univers d’une richesse incroyable, une mise en scène magnifique, une BO enivrante, de bons acteurs… ! Qui plus est, le réalisateur joue intelligemment avec l’affection que les spectateurs ont pour la trilogie précédente en distillant tout au long du récit des clins d’œil plus ou moins appuyés. Ensuite, si certaines libertés avec l’œuvre originale de Tolkien ne m’avaient pas parues totalement indispensables dans Un Voyage Inattendu, celles prises dans La Désolation de Smaug renforcent selon moi considérablement le récit. Ainsi, l’ajout du personnage de Tauriel (Evangeline Lilly), qui n’est pas présent dans le roman, apporte une présence féminine bienvenue dans une histoire jusque-là bien trop masculine. Tout comme le retour de Legolas (Orlando Bloom), aussi absent dans le roman, engendre un sentiment agréable de nostalgie et offre au long-métrage quelques superbes scènes d’action.
Néanmoins, comme le premier volet, ce second opus souffre également de quelques longueurs (notamment à la fin) qui affaiblissent le rythme pourtant très enlevé du film. Et c’est un peu dommage car jusqu’à l’arrivée à Esgaroth, les événements s’enchainaient plutôt rapidement. Aussi, je dois reconnaître que les libertés prises avec le matériau d’origine pour évoquer le mal à venir (Sauron) ne me paraissent pas vraiment nécessaires (le film fonctionne très bien sans), même si dans l’optique de conférer une certaine unité aux deux trilogies, c’est plutôt une bonne idée. A part ça, La Désolation de Smaug est à nouveau un pur régal sur le plan visuel et alterne de belle façon les scènes purement héroïques et celles plus drôles. Bien sûr, l’histoire originale se veut nettement plus légère que Le Seigneur des Anneaux et la quête de Bilbon n’atteint dès lors jamais l’ampleur de celle de Frodon, mais il n’empêche que la magie opère toujours autant. Il faut dire que les mélodies de Howard Shore sont toujours aussi entrainantes et que les acteurs donnent magnifiquement vie aux personnages qu’ils interprètent. En particulier Martin Freeman qui parvient à inculquer une véritable identité à Bilbon grâce à ses mimiques, son langage ou tout simplement sa personnalité particulière.En conclusion, ce second volet des aventures du Hobbit est peut-être moins surprenant qu’on aurait pu le croire au départ mais il n’en demeure pas moins une suite solide au premier film. En effet, hormis un final qui tire un peu en longueur, le long-métrage se révèle tout aussi efficace que le précédent, sinon plus. Ce qui annonce vraiment le meilleur pour la dernière pièce du puzzle l’année prochaine !