Sur 360 ou sur PS3, on se prépare à une transition douloureuse. La reine du bal vient de sauter une génération et nos deux consoles pourtant bien d’actualité, s’apprêtent à connaître le classique revers des années qui passent. Ainsi, Battlefield 4 fait partie de ces titres à cheval sur deux plateformes. Je me suis interrogé sur l’intérêt d’y jouer sur la current-gen ou sur la next-gen ? Personnellement, je suis un COD player, donc afin de comparer ce qui est comparable, je me suis lancé dans une de mes ultimes aventures sur 360, pour ne pas mourir idiot, et me positionner sur ce fameux challenger au titre tant convoité : Le FPS le plus bankable de l’année. Mes questions : Meilleur que COD ? Intéressant sur 360 ? Action.
To FPS or not to FPS ? : That’s the question.
Tout d’abord, ne vous méprenez pas. Je ne jubile plus devant un COD comme en 2007, lors de la sortie de Modern Warfare. La guerre au cinéma sauce Spielberg et son Soldat Ryan, j’adore. Le fait de transférer de telles sensations dans un jeu dont je suis l’acteur principal relève du miracle, et la magie a eu lieu à l’époque. Au fil des années, l’identité purement militaire et oppressante d’une situation de conflits entre soldats armés, a été remplacée par des contextes fantasmagoriques et en manque d’authenticité. Cette décadence m’a désaffilié de mes escapades en ligne, humblement à l’assaut des troupes ennemies à coup de headshots, docilement planqué sur un toit. Après la trêve et le deuil de la série COD, je me sens fin prêt à voir ce que Battlefield a dans le ventre. Telles sont les conditions dans lesquelles je suis entré dans l’univers de Battlefield 4. Il était probablement temps, alors que la version PS4 me faisait déjà de l’œil…
Première inquiétude : QUID esthétique et fossé générationnel ?
Esthétiquement, j’ai été immédiatement séduit par la richesse des effets de lumière et par les décors. La poussière, les détails des environnements, tout tend à rendre l’environnement réaliste et immersif. J’ai eu du mal avec Assassin’s Creed 4 sur 360, bâclé et buggé ; mon sentiment est bien plus mitigé avec le titre qui nous occupe. J’ai vu mon bras passer à travers la carcasse d’un char mais cela a rarement entaché l’expérience. En comparaison avec Black OPS par exemple, le jeu d’Electronic Arts présente une copie définitivement plus léchée et minutieuse que son rival. Bref, quand je pratique un titre de cette qualité esthétique sur une console current-gen, je ne ressens nullement l’irrésistible besoin de passer aux consoles de demain. Bon point.
Deuxième inquiétude : QUID commandes et de skill online ?
Les commandes et la prise en mains font confiance à votre expérience et à votre intuition. Les habitués retrouveront les manipulations bien connues des FPS classiques, sans se sentir envahis ou ralentis par des situations bidon en début de campagne pour vous faire découvrir où se trouve la gâchette ou le bouton « run ». La vitesse, la course, la visée, tout est nickel à priori. Par la suite, toujours en mode campagne, la maniabilité à bord de certains engins laissent à désirer. Certes, s’il s’agissait de faire du tourisme, ce serait parfait, mais dans une situation où vous devez échapper à un nombre incalculable de bateaux de chasse qui sortent de partout, en gardant l’accélérateur enfoncé pendant une durée interminable, c’est lourd, ennuyeux, et cela fait mal au pouce. Dans le même ordre de frustration, une scène anecdotique du début du mode campagne vous pousse à balancer une roquette sur un hélicoptère au-dessus de votre voiture. Je peux refaire cette scène 20 fois, je la raterai 19 fois. Il n’y a aucune logique, une fois la roquette touche l’appareil, et les autres fois, elle ne fait pas mouche pour vous laisser mourir, et surtout recommencer la longue balade ennuyeuse en attendant le coquin. Ce genre d’inconvénient apparait trop souvent. La frustration d’être démonté par un élément du jeu sur lequel, le hasard a plus d’emprise que votre véritable aptitude à cerner l’exercice, peut lasser. Si en plus, après chaque mort, il faut recommencer tout un périple de trois à quatre minutes, cela agace et énerve. Pour les séquences principales du jeu, c’est-à-dire le mode online, tout roule. Les modes proposés alternent les styles attendus, tout invite à jouer intelligemment et posément, au risque de se faire allumer par un sniper. Bref, en ligne, le deuil de COD se fait naturellement, pour laisser place à une magnifique et exigeante simulation de guerre. Les interactions avec l’environnement prennent une place considérable dans le gameplay, c’est un plus. Malheureusement, cela manque de nouveauté et de fraîcheur. Les adeptes des précédents volets risquent le sentiment de déjà-vu.
Troisième inquiétude : QUID campagne et scénario ?
Même si tout le monde s’accordera à dire que ce type de licence ne s’apprécie pas via le mode solo ; j’aime pour ma part m’étendre sur ces campagnes afin de me faire la main. Dès lors, celui-ci a une importance relative dans l’intérêt que je porte au titre. Dans cette partie de Battlefield, j’ai apprécié les premières minutes. Excellent compromis entre une mise en scène pléthorique et des moments intimes, voire froids, j’ai savouré être baladé mais pas trop, au sein de l’univers réaliste des premières heures de jeu. La plupart du temps, on jouit encore d’une bonne liberté de mouvement et on ne subit pas un itinéraire imposé par le gameplay. Ainsi, vous pourrez contourner la ligne ennemie pour les attaquer par derrière, à vos risques et périls. Malheureusement, par la suite, certains exercices tirent en longueur, et lorsque vous avez le malheur de commettre une maladresse, vous êtes condamné à revivre cet interminable passage. Doser la difficulté et proposer un jeu exigeant se fait de plus en plus rare et m’est très précieux ; ici, ce n’est pas la coriacité que je blâme, mais l’obligation de refaire des choses répétitives, lassantes, imprécises, et parfois aléatoires pour continuer l’aventure. Ces maladresses absorbent le peu d’intérêt que le scénario a à proposer, et l’ennui a vite fait de frapper à votre pad.
Alors, réconcilié avec le FPS militaire ?
Dans l’absolu, oui. Excellent défouloir, probablement le FPS le plus réaliste du moment, ce Battlefield 4 joue la carte du blockbuster, tout en respectant les dogmes. Malheureusement, il supporte la même peau de chagrin que ses rivaux, et le manque de nouveautés risque fortement de rebuter les joueurs FPS de la première heure, en quête de résurrection, comme moi. Je le conseillerai aux néophytes, sur PS3/360, afin de de jouer à la guerre comme dans les bons films. Pour les autres, attendez du sang neuf sur next-gen ou refaites une petite map ou deux sur vos anciens FPS, en attendant l’embellie.
Vega
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Comments
Battlefield 4 – Goodbye COD ? Goodbye 360/PS3 ?
Vega
Conclusion
Conclusion : Le meilleur FPS version guerre du moment ne révolutionne en rien le genre. Bon jeu, pas indispensable pour les habitués de la licence, je le conseille aux néophytes et aux accros de la gâchette en manque d’une nouvelle bataille.
3.5
Déjà-vu