La piste de la flibanserine ré-ouverte: La flibanserine, une sorte de Viagra® pour les Femmes, un composé non hormonal, développé sous forme de traitement oral quotidien, par le laboratoire Boehringer Ingelheim, avait été retoquée pour insuffisance de données d’évaluation, par l’Agence américaine FDA, en 2010. La petite pilule était destinée aux femmes pré-ménopausées qui souffrent de baisse de désir sexuel. Son action cible le système nerveux central et agit comme un antagoniste des récepteurs de la sérotonine. La flibanserine a depuis été soumise pour autorisation à la FDA.
En effet, depuis 2010, une nouvelle étude menée chez des femmes « en perte » de libido dont 468 sous flibanserine, vs 481 femmes sous placebo, a montré des différences d’efficacité statistiquement significatives vs placebo. Les femmes qui ont pris flibanserine (100 mg/jour au coucher) ont bien présenté une augmentation du nombre de rapports sexuels satisfaisants et un niveau de désir statistiquement supérieur vs placebo. Cependant, 30% des femmes ont subi des effets secondaires, tels que des étourdissements, la somnolence, des nausées et des maux de tête. Ces effets secondaires n’ont découragé que 8% des participants à poursuivre le traitement.
La piste de la testostérone : La seconde étude, portant sur la testostérone, a été menée sur des femmes âgées de 21 à 60 ans qui avaient subi une hystérectomie et présentaient des niveaux de testostérone inférieurs à la moyenne. Parce que l’ovaire continue à sécréter des hormones mâles après la ménopause, ces niveaux diminuent peu chez les femmes qui passent par la ménopause naturellement, mais chez les femmes qui subissent une hystérectomie, ces niveaux peuvent chuter considérablement. L’étude montre que les femmes ayant reçu une dose de 25 mg par semaine, présentent une amélioration significative de leur libido et de la fonction sexuelle. Aucun effet indésirable grave n’a été constaté, y compris en ce qui concerne les niveaux de cholestérol, de triglycérides ou la glycémie. Cependant, les auteurs suggèrent de mieux évaluer les risques cardiovasculaires et métaboliques dans des essais de long terme.
Ce sont donc deux nouvelles pistes, à confirmer certes, mais qui illustrent le dynamisme des recherches de traitements permettant d’améliorer la sexualité des femmes.
Source: Menopause et The North American Menopause Society (NAMS)
25 November 2013 doi: 10.1097/GME.0000000000000093 Testosterone dose-response relationships in hysterectomized women with or without oophorectomy: effects on sexual function, body composition, muscle performance and physical function in a randomized trial
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Et sur la Testostérone