Les applications de lecture tel que Flipboard, qui agrègent les informations des éditeurs et les contenus de médias sociaux deviennent de plus en plus populaires. Les réseaux sociaux commencent donc à s’intéresser à cette opportunité, en souhaitant offrir un service d’information en ligne sur leur plate-forme. Cette année, par exemple, Linkedin a dépensé 90 millions de dollars dans la société d’information mobile, Pulse, répondant ainsi à son ambition de devenir une plate-forme d'édition professionnelle de référence. Facebook a l’avantage de disposer d’une grande quantité d’informations sur ses internautes et peut ainsi proposer des articles personnalisés aux attentes de chacun. Le but de Goal Cox (vice président produit) et de Mark Zuckerberg (CEO) d’offrir une expérience « utile », fournissant un assortiment équilibré de contenu finement sélectionné et de qualité pour les personnes à travers le monde.
Facebook souhaite mettre en avant le contenu de bonne qualité
Ils souhaiteraient donc créer un flux d’actualité dont la consultation ferait partit des rituels quotidiens des internautes, comme par exemple lire le journal chaque matin. Les équipes de Facebook se sont ainsi penchées sur différentes interfaces avec à l’esprit, cette forme idéaliste de comportement des utilisateurs et en mettant l’accent sur les photos. Dans le cadre de cette initiative, le flux d’actualité de Facebook avait été repensé en début mars de cette année : le format des médias, histoires et photos étaient grossis, prenant ainsi plus d’espace sur l’écran et rendant l’information moins nombreuse et plus qualitative. L’entreprise a également acheté l’année dernière, le logiciel de reconnaissance faciale Face.com dans le but est d’offrir un service d’identification des visages sur les photos mais aussi de repérer le contenu de mauvaise qualité. De même, en juin dernier Facebook a ajouté l’utilisation des hashtags, annonçant un outil de plus pour rechercher des informations. Le principal avantage de Facebook pour apporter du contenu personnalisé à chacun de ses internautes vient de la quantité d’information qu’il détient sur leurs centres d’intérêt. De plus, le média social est capable de connaître et d’utiliser un grand nombre de données auquel il est le seul à pouvoir accéder puisque ces informations sont semi-privées.
Les utilisateurs ne sont pas encore prêts à accueillir ce changement de contenu
Cependant, les utilisateurs de Facebook ne semblent pas encore prêts à vouloir voir des informations plus sérieuses dans leur flux d’actualité. En effet, les sujets les plus visités et partagés sur Facebook semblent même être l’opposé, tel que le contenu viral (photos et histoires provenant de Buzzfeed ou Upworthy par exemple). Ainsi, l’écart entre le Facebook que les dirigeants veulent voir et celui que les utilisateurs en font aujourd’hui, est en train de devenir visible. D’ailleurs, Facebook commence à ajuster ses algorithmes afin de mettre en avant le contenu qu'il estime que les lecteurs devraient voir, écartant ainsi vers le bas une partie de la substance qui est actuellement populaire. La solution pour l’instant est donc de trouver un équilibre entre ces deux types de contenu et puis probablement commencer à amener les consommateurs à s’intéresser plus au contenu « utile ». Enfin, l’annonce du souhait de Facebook à vouloir offrir un service de journal en ligne personnalisé semble être étrangement plutôt bien coordonné avec l’arrêt de Google Reader, le lecteur de flux RSS de Google.