Un premier abord conforté d'une courtoisie ancrée, d'un souci de répondre avec précision - et mûre réflexion - aux questions que vous lui posez, d'une générosité, tout simplement.
Invitée du dîner littéraire organisé par le Cercle de Wallonie (Namur) et l'un de ses membres, Philippe-Jean Crijns, le jeudi 5 décembre dernier, Cécilia Attias se prêta allègrement à la conversation publique orchestrée par Amid Faljaoui, Directeur des publications francophones de Roularta.
Un souriant ping-pong vocal, mené avec brio parcourut dès lors les principales étapes d'une vie, consignée dans Une envie de vérité ( Rendez-vous pour la chronique de l'ouvrage et un billet de faveur, samedi 14 décembre, sur ce blog)
" J'ai écrit ce livre avec beaucoup de précautions, c'était compliqué pour moi" déclare d'emblée l'ex-Première dame de France, révélant que les attaques répétées dont elle fut l'objet ne l'avaient pas endurcie.
Soucieux d'éviter toute mise au point, toute polémique mais d'expliquer certaines attitudes incomprises du grand public, son récit fait le point de sa vie, de 20 ans de vie commune avec Nicolas Sarkozy " Il n'y a pas un déplacement qu'on ait pas fait ensemble " et des valeurs fondamentales qui sont siennes.
Son intérêt pour les gens l'a amenée à définir son rôle de conjointe d'homme politique - " Aider, écouter, c'est déjà une vraie tâche"- et à regretter l'absence d'un statut officiel, en France, pour la Première Dame: "Le pouvoir d'une Première dame est immense pour débloquer une situation. " à l'inverse des Etats-Unis où la femme du Président dispose d'un vrai poste, d'un cabinet établi.
L'occasion pour Cécilia Attias d'insister avec conviction sur le caractère noble de la chose politique et des métiers qui lui sont dévoués: "La chose politique est ce qui gère notre quotidien. Comment en sommes-nous arrivés à qu'un homme, une femme politiques soient "irrespectés" à ce point ?
Et de plaider pour "rendre un peu de lettres de noblesse à la classe politique", "l'aider à faire émerger des hommes de talent"
Dans une même perspective, l'engagement militaire qui consiste à mettre sa vie au service des autres pour défendre des valeurs jouit d'un meilleur respect Outre-Atlantique. La considération accordée à celui de Louis Sarkozy, 16 ans, en est l'illustration manifeste.
Après avoir décrit la libération, en juillet 2007, des infirmières bulgares et du médecin palestinien incarcérés en Lybie, Cécilia Attias se vit évoquer l'éventualité d'une carrière politique.
" Je ne pense pas en être capable. C'est un métier très difficile" répondit-elle d'emblée avant de nuancer sa position et de renvoyer l'hypothèse à un avenir indéterminé : " Peut-être un jour, je me lancerai en politique. Pour l'instant, ce n'est pas le propos. J'habite aux U.S.A"
Invitée à parler de la Cecilia Attias Foundation , fondée en 2009, sa présidente en lia l'origine aux sollicitations qui s'étaient multipliée s suite au succès de l'opération lybienne. Une structure s'imposait pour répondre efficacement aux attentes de milliers de femmes en détresse. Structure, un peu atypique, dans le cas de la Cecilia Attias Foundation qui privilégie statutairement l'aide aux associations déjà actives. Telle , l'association "Hour Children" menée par soeur Tesa, dans le Bronx, qui soutient la vie familiale de femmes incarcérées, la scolarisation de leurs enfants et les aide à renouer avec la société à leur sortie de prison.
Chaleureusement applaudie d'un public conquis, Cécicila Attias se livra à une longue et sereine séance de dédicaces
Apolline Elter