12 décembre 2013
Paradoxalement, j'ai trouvé ce roman plutôt plus abouti que les précédents, moins invraisemblable, mieux maîtrisé ...
Nous voici donc cette fois embringués dans une affaire de tueur en série qui convoque ses victimes au fond d’une impasse à peine éclairée et les trucide d’un coup de lame en disposant autour des cadavres des objets hétéroclites évoquant Saturne et le temps qui passe … Trois victimes au compteur. Chacun commence à s'inquiéter
L’intrigue est parfaitement maîtrisée dans cette avant-dernière aventure du trio Victor Legris, Joseph Pignot, Kenji Mori. Leurs investigations vont les mener dans les coulisses de la Comédie française, dans les hangars de la Compagnie des omnibus, dans une épicerie du XVIIIème arrondissement, du côté de la rue Ramey, dans un cabaret granguignolesque de la butte Montmartre et au final – époustouflant – autour du chantier en cours de la basilique du Sacré-Cœur , en pleine nuit.
On croit tenir le coupable, mais on s’égare. Les descriptions d’ambiance figurent parmi les meilleures de la série. Pour une fois, j’ai lu avec plaisir ce nouvel opus, avec en conclusion, une solution tout à fait crédible mais parfaitement inattendue.
Ce qui fait l’intérêt majeur de ces romans, c’est la documentation particulièrement fouillée qui les trame. Cette fois, on ne rencontre aucun personnage célèbre du temps, et c’est très bien. En revanche, on évolue dans des décors parfaitement précis et la psychologie des personnages, qui chacun vit son histoire personnelle, très bien appréhendée.
Bref, j’ai bien fait de persévérer dans la lecture de ces mystères de Paris à l’aube du nouveau siècle.
Minuit, impasse du cadran, roman de Claude Izner aux éditions 10-18, collection "Grands détectives", 371 p. 8€